Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 15 août 2024(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes limitent leurs gains jeudi, prudentes avant la publication d’une série d’indicateurs économiques aux États-Unis, qui permettra aux investisseurs d’ajuster leurs anticipations de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed).
Les indices boursiers à 7h45
Le CAC 40 français a progressé de 0,2% en début de séance, tandis que le DAX allemand a gagné 0,4%. Le FTSE 100 britannique a progressé de moins de 0,1%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles ont progressé chacun de 0,2%.
En Asie, Tokyo a gagné 0,8%, tandis que Shanghai a avancé de 0,9%. Le Hang Seng de Hong Kong a fluctué tout au long de la journée et a clôturé sans grand changement, en baisse de moins de 0,1%. La bourse sud-coréenne était fermée en raison d’une fête nationale.
Finalement, le S&P/ASX 200 australien a progressé de 0,2%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole a progressé de 22 cents US à 77,20 $ US le baril.
Contexte
À l’agenda jeudi, «les chiffres sur les ventes au détail pour le mois de juillet aux États-Unis et les résultats du géant de la distribution Walmart devraient apporter plus de précisions sur la santé des consommateurs américains», commentent les analystes de Deutsche Bank.
«Plusieurs données ont contribué à calmer la nervosité des marchés» ces derniers jours, «la dernière en date étant l’indice des prix à la consommation aux États-Unis» (CPI), publié mercredi, ont-ils ajouté.
Le CPI a montré à la fois un ralentissement sur un an de l’inflation américaine mais aussi une hausse encore forte des prix des services. Cela a alimenté les spéculations sur l’ampleur de la baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed) en septembre, le marché étant certain qu’une première baisse adviendra le mois prochain.
Dans ce contexte, les analystes regarderont aussi jeudi les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis «après que les chiffres de l’emploi peu reluisants du début du mois d’août ont fait naître des craintes de récession» aux États-Unis, note Stephen Innes, analyste de Spi AM.
«Si le marché du travail continue de s’affaiblir, cela ouvrira probablement la voie à des réductions de taux de la Fed plus agressives, pouvant atteindre 50 points de base», estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. «Mais pour l’heure, le marché table majoritairement pour une première baisse de 25 points de base en septembre.»
Du côté des Bourses asiatiques, la Bourse de Tokyo a avancé de 0,78%, soutenue par l’annonce d’une croissance plus forte que prévu de l’économie nippone au deuxième trimestre.
En Chine, Shanghai a avancé de 0,94% et Shenzhen de 0,71%. Seule la Bourse de Hong Kong est restée stable (-0,02%), avec la publication d’indicateurs montrant un tableau «plus mitigé» de l’économie chinoise selon les analystes de Deutsche Bank.
Les chiffres officiels des ventes au détail sur un an en Chine, un des principaux indicateurs de la consommation des ménages, ont rebondi en juillet par rapport au mois précédent. En revanche, la production industrielle s’est tassée.
«Cela met une certaine pression sur l’objectif du gouvernement d’atteindre 5% de croissance en 2024, d’où la réaction des indices boursiers chinois», expliquent les analystes de Deutsche Bank.
Orsted, du plomb dans l’aile
Plombé par des retards et abandons de projet, le spécialiste danois des énergies renouvelables Orsted (-6,98% à Copenhague) a dévoilé une lourde perte nette au deuxième trimestre, multipliée par près de trois sur un an.
Le pétrole tiré par les tensions géopolitiques
Les cours du pétrole montent avec les craintes d’une propagation du conflit au Moyen-Orient aux pays voisins, qui pourraient menacer l’approvisionnement venant de la région.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,66% à 80,29 $US et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) prenait 0,62% à 77,46 $US.
Le dollar était stable avant les indicateurs américains et valait 1,101 1 $US pour un euro.
Le bitcoin reculait de 1,13% à 58 490 $US.