Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
AFP et La Presse Canadienne|Mis à jour le 24 octobre 2024(AP Photo)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé jeudi, les investisseurs se concentrant sur des résultats d’entreprises encourageants au troisième trimestre, sur fond de nervosité à l’approche de l’élection présidentielle américaine.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand, le CAC 40 français et le FTSE 100 britannique ajoutaient 0,8%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 prenait 0,5% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles cédait 0,1%.
En Asie, le Nikkei 225 a avancé de 0,3% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a reculé de 0,7% et le Hang Seng de 1,3% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a perdu 0,7% et le Kospi 0,1% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole ajoutait 1,27 $ US à 72,04 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait mercredi à 72,24 cents US contre 72,33 cents US mardi.
Contexte
«La volatilité monte d’un cran sur les marchés à l’approche des élections» américaines, commentent les analystes de Natixis.
Après avoir grimpé ces derniers jours au plus haut depuis près de trois mois, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans s’affiche jeudi à 4,20% contre 4,25% mercredi en clôture.
«Les obligations réagissent à une victoire potentielle de Trump et à un Congrès désireux de donner le feu vert à son programme inflationniste», les taux s’enflammant ou se détendant selon l’évolution des perspectives de victoire de Donald Trump, explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
«Le marché obligataire est sur le fil du rasoir, et l’imminence des élections ne fait que jeter de l’huile sur le feu», poursuit-il.
En Europe, l’activité du secteur privé s’est contractée en septembre dans la zone euro pour la première fois depuis sept mois, plombés par la fin de l’effet Jeux olympiques en France, selon l’indice PMI Flash publié lundi par S&P Global.
De quoi «constituer un dur rappel de la triste réalité économique : les États-Unis surperforment» par rapport au «reste du monde, alors que la zone euro s’engouffre dans un lent décrochage économique», affirme Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Pour Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO, les marchés sont désormais «divisés» sur une réduction potentielle d’un demi-point de pourcentage des taux de la Banque centrale européenne (BCE) en décembre. L’institution monétaire pourrait adopter une approche plus prudente avec une baisse de 0,25 point.
L’automobile passe la seconde
«Les résultats trimestriels de Tesla ont une nouvelle fois perturbé le marché américain après la clôture de la Bourse», les investisseurs scrutant désormais les actions du secteur automobile allemand, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Tesla avait en effet créé la surprise en annonçant mercredi un bond de ses bénéfices au troisième trimestre, mettant en avant un coût de revient par véhicule à un plus bas historique.
Dans son sillage, à Francfort, Porsche gagne 4,08%, Volkswagen 4,77%, Mercedes 2,94% et BMW 3,41%. À Stockholm, Volvo gagne 5,78%.
Le constructeur automobile français Renault prend quant à lui 6,31% à la Bourse de Paris, poussé par des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre et notamment un chiffre d’affaires en légère hausse dans un marché automobile pourtant déprimé.
Barclays brille
Le cours de l’action de la banque britannique Barclays grimpe de 3,86% jeudi à la Bourse de Londres après qu’elle a annoncé un bond de 23% de son bénéfice net part du groupe sur un an au troisième trimestre, à 1,6 milliard de livres (1,9 milliard d’euros), tiré notamment par sa branche au Royaume-Uni et sa banque d’investissement.
Le pétrole remonte
Les deux références mondiales du brut gagnent du terrain, poussées par les craintes d’extension du conflit au Moyen-Orient.
Le Brent de la mer du Nord gagne 0,98% à 75,70 $US le baril, quand son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) prend 1,04% à 71,51 $US le baril.
Pour le gaz naturel, le contrat à terme du gaz européen évoluait en hausse de 2,34% à 42,35 euros le mégawattheure (MWh) peu après avoir touché un plus haut depuis août, en raison d’une «interruption imprévue de la production norvégienne», selon Energi Danmark.
L’or évolue à 2 738 $US l’once, proche de son record atteint la veille, soutenu par les incertitudes politiques aux États-Unis et le risque géopolitique.
Le bitcoin gagne 0,86% à 67.162,27 $US.