Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
AFP et La Presse Canadienne|Mis à jour le 26 septembre 2024(AP Photo)
REVUE DES MARCHÉS. Les indices boursiers mondiaux sont dopés jeudi par de nouvelles mesures du gouvernement chinois qui s’attaquent désormais au chômage chez les jeunes, dans le sillage de précédentes annonces pour soutenir son économie.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 1,3%, le FTSE 100 britannique 0,5% et le CAC 40 français 1,7%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 prenait 0,8% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles de 0,5%.
En Asie, le Nikkei 225 a bondi de 2,8% à Tokyo. La bourse de Shanghai a explosé de 3,6% et le Hang Seng de 4,2% à Hong Kong. Sydney a pris 1% et Séoul 2,9%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole reculait de 1,65 $ US à 68,04 $ US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait mercredi à 74,28 cents US contre 74,25 cents US mardi.
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Contexte
En Europe, la Bourse de Paris, plus sensible au marché chinois, gagnait 1,47%. Londres prenait 0,24% et le Dax de Francfort 1,09%, après avoir atteint un nouveau record en séance à 19 332,00 points.
À Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager une ouverture en nette hausse, le S&P 500 gagnant 0,77%, le Nasdaq 1,44% et le Dow Jones 0,43%.
Les Bourses asiatiques ont de leur côté décollé, à l’image de Hong Kong finissant à +4,16%, Shenzhen à +4,44% et Shanghai terminant en hausse de 3,61%. La Bourse de Tokyo a aussi bondi de 2,79%, portée par la faiblesse du yen.
Les marchés sont tirés par les «potentielles nouvelles mesures de relance de Pékin», commente John Plassard, analyste chez Mirabaud.
La Chine va prendre de nouvelles mesures pour stimuler l’emploi alors que la deuxième économie mondiale pâtit d’un chômage des jeunes élevé, a rapporté mercredi des médias d’État. Les autorités chinoises se sont également engagées jeudi à relancer le secteur immobilier en crise.
Ce paquet de mesures «souligne le sérieux du gouvernement chinois à vouloir aider l’économie et en premier lieu le secteur immobilier en Chine à se remettre sur pied», commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Pékin avait aussi annoncé en début de semaine d’autres mesures notamment une baisse des taux d’intérêt, une injection de liquidités et des prêts immobiliers moins chers.
L’attention des investisseurs va se tourner maintenant vers les États-Unis, avec la publication de la dernière estimation du PIB américain pour le deuxième trimestre et les discours de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont celui de son patron Jerome Powell.
Dans ce contexte de forte attente, le dollar fléchissait face à l’euro, cédant 0,15% à 1,115 1 euros.
Le rendement des emprunts d’État américains à deux ans ressortait à 3,54%, contre 3,56% la veille. À dix ans, il atteignait 3,76%, contre 3,78 la veille.
En Europe, le taux allemand à 10 ans s’établissait quant à lui à 2,13%, contre 2,17% la veille en clôture.
Celui de la France, à 2,94%, est passé devant son équivalent espagnol (2,93%) pour la première fois depuis le 16 novembre 2006, avant la crise financière.
Le luxe à la fête
Particulièrement exposé à la demande chinoise, le secteur du luxe est dopé par les mesures de relance économique en Chine.
Burberry prenait 5,86% à Londres. À la Bourse de Paris, Hermes décollait de 6,94%, Kering de 7,80% et LVMH de 7,06%.
«Les valeurs du luxe ont été largement battues en brèche cette année et sont donc prêtes à rebondir sur n’importe quel catalyseur positif», souligne Neil WIlson, analyste pour Finalto.
Game over pour Ubisoft
L’éditeur français de jeux vidéo Ubisoft dévissait de 18,00% après avoir revu à la baisse ses objectifs financiers en raison du report de la sortie du nouvel opus du jeu «Assassin’s Creed», la série la plus populaire du groupe.
Le titre signe la pire baisse du SBF120 sur la séance. Depuis le début de l’année, Ubisoft a déjà perdu plus de la moitié de sa valeur (60% environ).
BASF chute
Le numéro un mondial de la chimie BASF perdait 2,53% à Francfort, après avoir annoncé jeudi une réorientation majeure vers sur ses «activités principales», dont il entend augmenter la rentabilité.
Le pétrole dans le rouge
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre cédait 2,36%, à 71,72 $US. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain à même échéance reculait de 1,69%, à 68,00 $US.
Les cours du brut sont tirés vers le bas par le rétablissement à venir de la production libyenne, mais aussi, car l’Arabie saoudite serait prête à abandonner son objectif de prix officieux de 100 $US le baril pour reprendre des parts de marché, d’après un article du Financial Times.
Le bitcoin prenait 1,53% à 64 465,19 $US.