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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 17 septembre 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

Les ventes à découvert peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour des entreprises qui sont pourtant en bonne santé financière. (Photo: Thibault Camus / Associated Press)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent globalement dans le vert mardi, alors que les investisseurs tablent de plus en plus sur une baisse de taux de grande ampleur mercredi lors de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Les indices boursiers à 8h00

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand, le FTSE 100 britannique et le CAC 40 ajoutaient entre 0,5% et 0,8%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressaient de 0,2%.

En Asie, le Nikkei 225 a plongé de 1,0% à Tokyo. Le Hang Seng a bondi de 1,4% à Hong Kong. Sydney a pris 0,2%. Les marchés de la Chine continentale et de la Corée du Sud étaient fermés pour un congé.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 10 cents US à 70,20 $US le baril.

Le dollar canadien s’échangeait à 73,57 cents US contre 73,61 cents US vendredi.

Le Contexte

Après un cycle de onze hausses, la Fed doit abaisser pour la première fois depuis mars 2020 ses taux directeurs, qui se situaient depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, au plus haut depuis deux décennies.

Les investisseurs s’interrogent sur l’ampleur de cette baisse.

Après avoir été massivement convaincu d’une réduction de 0,25 point ces dernières semaines, désormais «près de 69%» du consensus table sur «une réduction massive de 0,50 point», ce qui stimule les marchés actions, selon Neil Wilson, analyste pour Finalto.

«Certains pensent que la Fed aurait déjà dû réduire ses taux en juillet et qu’elle a peut-être pris du retard en ne le faisant pas», alors que de nombreux indices montrent un ralentissement de l’économie américaine, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

La publication des ventes au détail aux États-Unis pour le mois d’août, attendues en baisse de 0,20% sur un mois par le consensus des économistes de Factset, pourrait donner de l’eau au moulin de ce scénario.

«Il ne faudrait en revanche pas que la Fed donne l’impression de surréagir au ralentissement économique», ce qui pourrait inquiéter les marchés, prévient Thomas Giudici, analyste pour Auris Gestion.

Le discours de Jérôme Powell prévu à l’issue de cette réunion sera, à ce titre, particulièrement scruté par les investisseurs.

Les décisions de la Banque d’Angleterre (BoE) jeudi et de la Banque du Japon (BoJ) vendredi, seront aussi attendues avec intérêt par les marchés.

Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt d’État américain à deux ans, le plus sensible aux évolutions de politique monétaire, s’établissait à 3,56%, contre 3,55% vendredi.

La devise américaine était stable face à l’euro (+0,03%) à 1,113 6 $US après avoir lâché un peu du lest la veille.

En Europe, le moral des investisseurs allemands a continué de chuter en septembre, bien plus fortement qu’attendu, anéantissant les espoirs d’une amélioration rapide de l’économie de la première économie européenne dont l’industrie tourne au ralenti.

Cet indicateur particulièrement scruté du climat des affaires est retombé à 3,6 points en septembre, selon un communiqué publié mardi par l’institut de recherche économique ZEW, alors que le marché tablait sur un indice à 16,6 points.

Kingfisher royal

Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher, propriétaire en France de Castorama et Brico Dépôt, s’envolait mardi de plus de 7% à Londres, plus forte progression de l’indice FTSE 100, après avoir légèrement relevé ses objectifs annuels et publié un bénéfice net quasi stable au premier semestre.

Le fabricant britannique de composants en plastique, vinyle et métal Essentra dévissait de 18,30%, après avoir prévenu qu’un marché qui se dégrade en Europe et une reprise plus lente que prévu en Amérique pèseraient sur son résultat annuel.

Le pétrole stable

Les cours du pétrole se stabilisaient : le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 0,10% à 72,68 $US. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre grappillait 0,11%, à 70,17 $US.

Le bitcoin gagnait 2,60% à 59 168 $US.