Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 11 septembre 2024(Photo: Peter Morgan La Presse Canadienne)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses se montrent prudentes mercredi, dans l’expectative en amont de la publication de l’inflation américaine, dernière donnée cruciale avant la réunion de la banque centrale américaine de la semaine prochaine.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,4% et le CAC 40 français 0,3%, mais le FTSE 100 britannique était en déclin de 0,4%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles reculaient de 0,3%.
En Asie, le Nikkei 225 a fondu de 1,5% à Tokyo. La bourse de Shanghai a perdu 0,8% et le Hang Seng 0,7% à Hong Kong. Sydney a cédé 0,3% et Séoul 0,4%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 1,20 $ US à 66,95 $ US le baril.
Le dollar canadien s’échangeait mardi à 73,53 cents US, contre 73,74 cents US lundi.
Contexte
Le principal point d’attention des marchés mercredi sera la publication de l’indice des prix à la consommation (IPC) d’août pour les États-Unis.
Cette statistique «pourrait donner aux investisseurs des indices sur l’ampleur d’une éventuelle réduction des taux d’intérêt la semaine prochaine», souligne Susannah Streeter, responsable des marchés et des devises d’Hargreaves Lansdown.
Après avoir relevé ses taux depuis deux ans, la banque centrale américaine, la Fed, s’apprête à procéder à la première baisse de taux directeurs de ce cycle monétaire, compte tenu du ralentissement de l’inflation.
Les derniers chiffres montrant des signes de ralentissement de l’économie américaine plaident selon certains analystes en faveur d’un abaissement des taux de la Fed de 0,50 point de pourcentage.
Mais d’autres économistes estiment que la première économie mondiale reste solide et ne nécessite donc pas une intervention aussi forte de la part de sa banque centrale.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains ont nettement reculé mardi aux États-Unis, en lien avec un repli brutal des prix du pétrole qui fait baisser les anticipations d’inflation.
Le taux d’intérêt américain à deux ans a touché un plus bas depuis septembre 2022 et s’établissait à 3,58%, contre 3,60% la veille.
Le taux allemand à dix ans reculait aussi à 2,13%, à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne.
Commerzbank décolle
Commerzbank s’envole de 18,10% à Francfort après l’annonce par l’État allemand qu’il a cédé une participation de 4,49% dans la banque allemande au groupe italien Unicredit pour un montant d’environ 702 millions d’euros.
L’Agence fédérale des finances détenait 16,49% du capital de la deuxième banque allemande et annoncé début septembre son intention de réduire sa participation.
UniCredit (-0,30% à Milan) qui détient désormais environ 9% de Commerzbank après avoir aussi acquis des titres sur le marché envisage d’augmenter encore sa participation.
Dollar et bitcoin en baisse après le débat
Du côté de l’élection présidentielle américaine, «le débat de la nuit dernière semble bien avoir tourné en faveur de Kamala Harris», estime Sébastien Parix Horvitz, directeur de la recherche du gérant d’actifs LBP AM.
Le dollar américain reculait de 0,20% face à l’euro, à 1,104 1 dollars pour un euro.
«Les mouvements de devises reflètent l’attente que, après la performance de Harris dans le débat et le soutien apporté par (la chanteuse Taylor) Swift, il y ait un peu moins de chances de voir un Trump, favorable aux droits de douane, à la Maison-Blanche», commente Susannah Streeter.
Le bitcoin était aussi pénalisé (-1,74% à 56 572 dollars) par la probabilité amoindrie d’une victoire du candidat républicain Donald Trump, qui s’est positionné en faveur de l’essor des cryptomonnaies, à l’élection présidentielle américaine, après le débat présidentiel.
Les prix du pétrole rebondissent, après avoir fortement baissé la veille face au moindre appétit du globe pour l’or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord, qui a terminé à son plus bas niveau depuis décembre 2021, reprenait 2,37% à 70,85 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain 2,62% à 67,58 dollars.