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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 13 novembre 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent mercredi avec prudence avant la parution de données clés sur l’inflation aux États-Unis, avec en toile de fond des inquiétudes persistantes quant à la perspective d’une politique protectionniste aux États-Unis avec Donald Trump.

Les indices boursiers à 8h00

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand, le CAC 40 français et le FTSE 100 britannique ajoutaient 0,1% ou 0,2%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 prenait 0,2% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles 0,3%.

En Asie, le Nikkei 225 a fondu de 1,7% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a avancé de 0,5% et le Hang Seng a reculé de 0,1% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a cédé 0,8% ; le Kospi a implosé de 2,6% à Séoul, le titre de Samsung Electronics perdant 4,5% pour atteindre son niveau le plus bas en quatre ans.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 3 cents US à 68,15 $US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 71,72 cents US mardi, contre 71,88 cents US lundi.

Contexte

«À court terme, le marché va se concentrer sur l’inflation américaine», souligne Christopher Dembik, spécialiste de l’investissement pour Pictet AM France.

«Les prix à la consommation pour le mois d’octobre devraient confirmer ce que tout le monde sait déjà, à savoir que ce sera difficile de renouer avec la cible d’inflation située à 2%» l’an fixée par la banque centrale américaine (Fed), a-t-il poursuivi.

«Le consensus table sur une hausse de l’inflation à 0,2% sur un mois, soit 2,5% sur un an», estime Christopher Dembik.

Le marché évalue «à 59% les chances d’une nouvelle baisse des taux le mois prochain», précise quant à lui Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

Par ailleurs, «le président de la Fed de Minneapolis, Neil Kashkari, a laissé entendre que la barre était encore raisonnablement haute pour une pause le mois prochain, déclarant qu’il faudrait une surprise sur le front de l’inflation pour changer les perspectives de manière aussi radicale»», a relevé l’économiste.

Le marché voit une nouvelle présidence Trump comme susceptible de creuser le déficit public et la dette, ce qui, conjugué à une vague de nouveaux droits de douane, peut relancer l’inflation et doper les taux d’intérêt ainsi que le dollar.

«Les investisseurs se demandent désormais jusqu’à quel point l’administration Trump pourrait impacter, d’une part, l’Union européenne, et d’autre part, la Chine, ce qui pèserait inévitablement sur le consommateur chinois et les entreprises européennes exposées», commente Andrea Tueni, responsable des activités marchés de Saxo Banque France.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans est de 4,41%, contre 4,43% à la clôture mardi.

Le billet vert était stable (-0,06%) par rapport à la monnaie unique, à 1,0630 $US pour un euro.

Le bitcoin dans les radars

Après avoir frôlé le seuil des 90 000 dollars la veille, toujours mû par la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, le bitcoin reculait de 0,64% à 87 753 $US.

Les cryptomonnaies continuent de s’envoler avec le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui promet de déréglementer ce secteur.

Les énergéticiens en forme à Francfort

L’énergéticien Siemens Energy était en forte hausse (+13,74%) après avoir annoncé un bénéfice annuel de 345 millions d’euros en 2023/2024, grâce à une réduction des pertes de Siemens Gamesa dans l’éolien et à une amélioration des résultats dans les divisions technologies de réseaux et transformation de l’industrie.

Le premier producteur d’électricité en Allemagne RWE a grimpé de 7,37%. Il prévoit de racheter ses propres actions pour un montant allant jusqu’à 1,5 milliard d’euros, en lançant le programme cette année pour une durée prévue de 18 mois.

Le pétrole porté par l’effet Trump sur la COP29

Les cours du pétrole grimpent légèrement, malgré une offre abondante sur le marché, tirée par les nouvelles de la COP29, où des dirigeants de pays riches, inspirés par Donald Trump, rechignent à accélérer les efforts de sortie des énergies fossiles.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,24% à 72,06 $US, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,26%, à 68,30 $US.