Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 23 octobre 2024(Photo: Peter Morgan La Presse Canadienne)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales se replient mercredi, digérant des résultats d’entreprises, tout en faisant face à des incertitudes croissantes quant à l’issue de l’élection présidentielle américaine.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand était stable, le CAC 40 français cédait 0,3% et le FTSE 100 britannique ajoutait 0,1%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 cédait 0,1% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles 0,3%.
En Asie, le Nikkei 225 a reculé de 0,8% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a progressé de 0,5% et le Hang Seng de 1,3% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,1% et le Kospi a grimpé de 1,1% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole abandonnait 76 cents US à 70,98 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait mardi à 72,33 cents US contre 72,28 cents US lundi.
Contexte
Les investisseurs reçoivent une série de résultats du troisième trimestre cette semaine. Aux États-Unis, la tech est à l’honneur mercredi avec IBM et Tesla. Boeing a publié une perte nette trimestrielle de 6,17 milliards de dollars.
Le géant américain du café Starbucks, en difficultés depuis plusieurs mois, a déjà averti mardi de nouvelles contre-performances au quatrième trimestre de son exercice décalé.
Côté européen, Thales et Air Liquide ont présenté leurs résultats en France, avant Kering en soirée. En Allemagne et au Royaume-Uni, c’est le secteur bancaire qui a été sous le feu des projecteurs, avec Deutsche Bank (-1,84%) et Lloyds (-0,31%).
Autre focus des investisseurs : l’élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain.
«Le marché commence à se mettre à l’heure américaine et fait le pari que Trump a de fortes chances de gagner le scrutin», a rapporté Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Cette perspective a fait grimper les taux d’intérêt des obligations américaines ces derniers jours. Le taux d’emprunt américain à dix ans atteignait 4,22% mercredi, contre 4,08% vendredi en clôture.
Les investisseurs craignent que le programme du candidat républicain — entre instauration de droits de douane et limitation de l’immigration — ne fasse repartir l’inflation dans la première économie mondiale.
Une évolution qui mettrait en danger les perspectives futures de baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed), qui a entamé en septembre une politique d’assouplissement monétaire pour l’instant bien accueillie par les marchés.
D’autant que la «plus grande résilience de l’économie américaine» et la «décélération de l’inflation moins rapide qu’envisagée», dans le pays, rend moins urgent l’abaissement des taux, selon Xavier Chapard, analyste chez LBP AM.
Conséquence : le dollar américain se renchérit, les investisseurs tablant sur davantage de rémunérations des emprunts dans les prochains mois. Le billet vert prenait 0,19% à 1,077 8 euros.
La publication mercredi du «Beige book», un rapport économique mensuel des antennes régionales de la Fed, sera particulièrement scruté.
Le métro de Tokyo sans arrêt
Le principal gestionnaire du métro de Tokyo a fait une entrée fracassante en Bourse mercredi, son titre s’envolant de quelque 45% en clôture, dopé par l’appétit des investisseurs individuels pour la plus grosse introduction boursière en six ans au Japon.
L’Oréal en repli
Le géant français des cosmétiques perdait 3,81% à la Bourse de Paris après avoir annoncé mardi un chiffre d’affaires en légère hausse de 2,8% au troisième trimestre, à 10,28 milliards d’euros, moins élevé que ce qui était estimé par les consensus d’analystes, alors que le groupe se dit pénalisé par un marché chinois «plus difficile» qu’attendu.
Heineken maintient ses prévisions
Le brasseur néerlandais Heineken (+1,95%) a maintenu mardi ses prévisions annuelles, malgré une baisse de 5,5% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, moins qu’anticipé par les consensus d’analystes.
Volvo dérape
Le constructeur automobile suédois Volvo Cars perdait 3,37% à Stockholm, contrôlé par le groupe chinois Geely, a annoncé une hausse de près de 25% de son bénéfice net mercredi, mais a fortement réduit ses prévisions de ventes pour 2024.
Le pétrole recule
Les cours du pétrole reculent mercredi, après des déclarations du chef de la diplomatie américaine en Israël appelant à mettre fin à la guerre à Gaza.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 1,88%, à 74,61 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain chutait lui de 2,02%, à 70,29 dollars.
L’or se stabilisait (+0,03%) à un haut niveau, à 2 750,05 $US l’once, bénéficiant du contexte d’incertitude lié à l’élection présidentielle américaine.
Le bitcoin perdait lui 1,53% à 66 461 $US.