Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié hier à 8h35
(Photo: Peter Morgan La Presse Canadienne)
REVUE DES MARCHÉS. Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé mercredi, au lendemain du feu d’artifice boursier provoqué par le plan de relance chinois, dont les investisseurs interrogent désormais l’efficacité.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 0,4% et le CAC 40 français 0,5%, mais le FTSE 100 britannique avançait de 0,1%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 glissait de 0,2% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles de 0,1%.
En Asie, le Nikkei 225 a reculé de 0,2% à Tokyo. La bourse de Shanghai a bondi de 1,2% et le Hang Seng de 0,8% à Hong Kong. Sydney a perdu 0,2% et Séoul a fondu de 1,3%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole perdait 24 cents US à 71,31 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 74,25 cents US mardi, contre 74,02 cents US lundi.
Contexte
Les marchés consolident après avoir connu de nettes hausses la veille suite à l’annonce mardi d’un vaste plan de relance du gouvernement chinois destiné à donner un coup de pouce à la demande en berne dans le pays, avec des baisses de taux et des injections de liquidités.
La Banque centrale chinoise a complété ces annonces avec l’abaissement d’un nouveau taux mercredi.
«La relance monétaire chinoise a provoqué une vague d’optimisme en bourse, dans la mesure où elle fait écho à la récente baisse des taux plus importante que prévu de la Réserve Fédérale américaine», résume Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Toutefois, «elle pourrait rapidement conduire à des prises de bénéfices et à un retour brutal à la réalité», prévient-il.
«Les maux économiques du pays demeurent profonds, marché de l’immobilier à bout de souffle, consommation domestique en baisse, hausse du niveau de chômage des jeunes, retour d’un phénomène de déflation et défiance des investisseurs étrangers plus forte que jamais», énumère Grégoire Kounowski, analyste pour Norman K.
Pour la séance du jour, les marchés devraient tourner à nouveau leur regard vers les États-Unis, où ils «s’inquiètent de l’avenir de la croissance», estime John Plassard, spécialiste en investissements pour Mirabeau.
Les analystes s’interrogent depuis plusieurs semaines sur le rythme auquel la Réserve fédérale américaine doit mener son cycle de baisse des taux, afin d’éviter une récession dans la première économie mondiale.
À ce titre, ils devraient porter une attention particulière à la publication jeudi de la dernière estimation du PIB au deuxième trimestre des États-Unis, puis vendredi aux revenus et dépenses des ménages, ainsi qu’à l’inflation PCE pour le mois d’août.
Dans ce contexte, vers 11 h 30 GMT, le dollar américain restait stable vis-à-vis de l’euro, prenant 0,04% à 1,1184 euros.
Le rendement des emprunts d’État américains à deux ans ressortait à 3,54%, au même niveau que la veille. À dix ans, il atteignait 3,76%, contre 3,73% mardi.
Airfrance décolle
Le groupe aérien français prend plus de 7% sur le CAC 40 après la publication d’une recommandation positive de JP Morgan.
Orange se retire de New York
Le géant français des télécoms (-0,93% à Paris) a annoncé mercredi son intention de se retirer du New York Stock-Exchanges (NYSE), une décision prise la veille en conseil d’administration dans un souci de «simplification» et d’«efficacité».
SAP plombe le Dax
Le titre poids lourd du Dax chute (-3,00%) après des informations de l’agence Bloomberg, faisant état d’une enquête antitrust le visant aux États-Unis.
Selon le média financier, le ministère américain de la Justice enquête depuis au moins 2022 sur SAP et sur le revendeur de produits américain Carahsoft Technology à propos d’une éventuelle entente sur les prix.
Unicrédit relève ses objectifs
La deuxième banque italienne UniCredit (+1,95%), récemment monté à 21% au capital de sa rivale allemande Commerzbank (-0,49%) a relevé mercredi son objectif de bénéfice net à «plus de 9 milliards d’euros» pour 2024, contre «plus de» 8,5 milliards d’euros auparavant.
Le pétrole baisse
Les cours du pétrole repartent à la baisse, en raison des interrogations des investisseurs sur la relance chinoise.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 0,57%, à 74,60 $US. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain à même échéance reculait de 0,60%, à 70,96 $US.
Le bitcoin reculait aussi de 0,92% à 63 634,57 $US.
