Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h25(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés restent prudents mercredi avant la publication de données d’inflation américaine, tandis qu’en Europe, la crise politique française continue de peser et entraîne le secteur bancaire dans son sillage.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 0,5%, le CAC 40 français plongeait de 1,2% et le FTSE 100 britannique ajoutait 0,1%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 cédait 0,1% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles était stable.
En Asie, le Nikkei 225 a glissé de 0,8% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a explosé de 1,5% et le Hang Seng de 2,3% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,6%. Le Kospi a reculé de 0,7% à Séoul ; le titre du mastodonte Samsung s’est effondré de 3,4% quand la compagnie a annoncé une réorganisation de sa haute direction.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 11 cents US à 68,88 $ US le baril.
À la fin de la journée de mardi, le dollar canadien s’échangeait à 71,01 cents US contre 71,53 cents US lundi.
Contexte
Les investisseurs sont prudents avant la publication de l’indice PCE en octobre aux États-Unis, indicateur de référence sur l’inflation pour la Réserve fédérale (Fed).
La progression de l’indice PCE a été de 2,1% sur un an en septembre, mais les analystes s’attendent à une remontée à 2,3% pour octobre, selon les consensus de MarketWatch et de Bloomberg.
L’indice sera rendu public au lendemain de la publication du dernier compte-rendu (minutes) de la Fed, qui révèle que l’ensemble des responsables de l’institution financière estiment que la baisse des taux devrait être réalisée «graduellement».
Au sein de la Banque centrale européenne (BCE), Isabel Schnabel, membre du directoire de l’institution, a elle aussi exprimé sa «forte préférence» pour une baisse «graduelle» des taux dans une interview donnée à Bloomberg, ce qui semble confirmer l’hypothèse d’une nouvelle baisse en décembre de 0,25 point de pourcentage des taux directeurs, quand certains spéculent sur un pas plus important de 0,50 point de pourcentage.
La Bourse de Paris reculait plus nettement, de 1,01%, la crise politique française poussant les investisseurs à bouder les actifs bleu blanc rouge, en attendant d’y voir plus clair.
Faute de majorité à l’Assemblée nationale, le gouvernement pourrait utiliser l’article 49.3 de la Constitution française, permettant au gouvernement de faire passer son budget sans vote. Cette procédure ouvre la voie à une motion de censure, que la coalition de gauche Nouveau Front Populaire (NFP) a déjà promis de déposer.
Si le parti d’extrême droite, Rassemblement national (RN), s’allie à la gauche, le gouvernement Barnier tombera, de même que le projet de budget pour 2025.
Cette instabilité politique se paye sur le marché de la dette souveraine, où l’écart entre les taux d’emprunt français (3,02%) et allemand (2,16%) à échéance dix ans continue de se creuser au détriment de la France et reste depuis mardi au plus haut depuis juillet 2012. Il a frôlé 0,90 point dans les premiers échanges de la séance.
Les bancaires françaises mal en point
Le secteur bancaire «pâtit de l’augmentation de la prime de risque des obligations d’État en France, le risque politique étant au centre» de l’attention, commente Lucas Excoffier, courtier chez Oddo BHF.
À Paris, Axa chute de 5,35%, Société Générale de 3,50%, Crédit Agricole de 1,93% et BNP Paribas de 1,47%.
À Francfort, le titre de Commerzbank (-2,22%) continue de reculer alors que les signaux s’accumulent laissant penser que la concurrente italienne UniCredit (+0,29% à Milan) abandonnerait ses visées d’un rachat de la deuxième banque allemande. Deutsche Bank (-1,05%) est également délaissée.
Le pétrole en légère hausse
Les cours du pétrole se stabilisent après une légère baisse la veille à la suite de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, les investisseurs se projetant désormais vers la réunion de l’OPEP+ prévue dimanche.
Le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,34% à 73,06 $US.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,39% à 69,03 $US.
Sur le marché des changes, la devise américaine recule de 0,36% par rapport à l’euro, à 1,052 7 $US pour un euro.
Côté cryptomonnaies, le bitcoin est désormais loin du seuil des 100 000 $US effleuré en fin de semaine dernière. Il avançait de 1,46% à 92 989 $US.