Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
AFP et La Presse Canadienne|Mis à jour le 02 août 2024Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales poursuivent leur repli vendredi, les craintes de récession aux États-Unis revenant sur le devant de la scène après la publication d’indicateurs décevants la veille.
Les indices boursiers à 8h20
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 1,5%, le FTSE 100 britannique 0,6% et le CAC 40 français 1,0%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 glissait de 1,3% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles de 0,9%. De nouvelles données sur l’emploi aux États-Unis sont attendues pendant la journée.
En Asie, le Nikkei 225 s’est écroulé de 5,8% à Tokyo. L’indice a perdu 6,2% depuis trois mois. La bourse de Shanghai a glissé de 0,9% et le Hang Seng a plongé de 2,1% à Hong Kong. Sydney a fondu de 2,1% et Séoul de 3,7%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 0,12$US à 76,43$US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait jeudi à 0,7222$US, contre 0,7242$US mercredi.
Contexte
«La crainte d’une récession reprend le dessus», commente Jochen Stanzl, analyste de CMC Market, alors que les marchés continuent de souffrir de la publication jeudi d’une forte dégradation de l’activité manufacturière (ISM) aux États-Unis en juillet, pénalisé par les taux d’intérêt élevés qui pèsent sur la consommation et l’investissement.
Vendredi, tous les regards seront tournés vers les chiffres de l’emploi de juillet aux États-Unis publiés à 8h30, en quête d’une nouvelle indication sur la santé de l’économie américaine.
Ces données seront d’autant plus scrutées par les investisseurs que la Réserve fédérale américaine (Fed) est «focalisée sur l’inflation, mais aussi, et surtout, sur l’emploi», commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
Dans ce contexte, «si les chiffres de l’emploi aux États-Unis sont trop faibles, les cours du monde entier pourraient continuer à baisser», a ajouté Jochen Stanzl.
Les prévisions d’analystes de MarketWatch tablent sur une baisse des embauches à 185 000, après 206 000 en juin.
À Wall Street, selon les contrats à terme, l’indice Nasdaq, dominé par le secteur technologique, s’acheminait vers une ouverture en net repli de plus de 1,5% et le S&P 500 de plus de 1%. La veille, ils ont respectivement chuté de 2,30% et de 1,37%.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts des États-Unis à dix ans baissait à 3,94% vers 6h45. Jeudi, il a terminé à 3,98%, passant pour la première fois sous la barre des 4% depuis février.
Les banques pénalisées
Rattrapé par les craintes de récession, tout le secteur bancaire est en repli.
Crédit Agricole chutait de 5,62%, Société Générale de 4,97% et BNP Paribas lâchait 2,12% à Paris. Barclays abandonnait 2,80% à Londres, Deutsche Bank 2,10% à Francfort et Julius Baer 2,54% à Zurich.
En revanche, Axa était en hausse, de 2,11% à Paris, après avoir publié des résultats salués par le marché et annoncé l’entrée en «négociations exclusives» en vue de céder Axa IM à BNP Paribas, pour se désengager de la gestion d’actifs et se recentrer sur l’assurance.
Le tech en repli
Le secteur technologique souffrait des publications des résultats des géants américains du secteur jeudi soir.
Amazon a publié «des prévisions de bénéfices pour le troisième trimestre nettement inférieures aux estimations, et Intel a annoncé une révision à la baisse de ses perspectives et des suppressions d’emplois», ont résumé les analystes de Deutsche Bank.
Dans les échanges électroniques qui précèdent l’ouverture du marché américain, Intel chutait de plus de 20% et Amazon de 8,13%.
À Amsterdam, ASML chutait de 8,42% et BE Semiconductor Industries de 9,25%.
À Francfort, Infineon abandonnait 4,23%. À Paris, STMicroelectronics reculait de 3,74% et Capgemini de 0,97%.
Le dollar en repli
Le dollar américain ($US) reculait en amont de la publication des chiffres de l’emploi aux États-Unis, qui pourrait hâter une baisse de taux de la Réserve fédérale (Fed).
Vers 6h45, le billet vert reculait de 0,25% face à l’euro, à 1,0821 dollar pour un euro, et face à de nombreuses autres devises comme le franc suisse et le yen.
Les cours du pétrole se maintenaient vendredi, les investisseurs craignant une extension du conflit entre Israël et le Hamas aux pays voisins, même si l’approvisionnement en pétrole n’est pas encore affecté.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,29% à 79,75$US. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,33%, à 76,56$US.