Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses continuaient vendredi de profiter de leur élan de la semaine, les peurs de récession aux États-Unis se dissipant un peu grâce aux indicateurs des derniers jours.

Les indices boursiers à 8h20

Au Japon, l’indice phare Nikkei a encore gagné 3,64% vendredi, et 8,67% sur la semaine, sa meilleure performance depuis avril 2020. Il est dopé par les dernières données sur l’économie américaine, notamment les ventes au détail en juillet bien supérieures aux attentes.

Cet indicateur a entraîné la baisse du yen, ce qui renforce en plus les entreprises exportatrices japonaises.

Selon Takuma Ikemoto du Tokai Tokyo Intelligence Lab, le marché japonais continue par ailleurs de se réjouir de l’annonce la veille d’une croissance japonaise supérieure aux attentes au deuxième trimestre (+0,8% sur un trimestre).

En Europe, la tendance est aussi positive, même si les performances sont moins exceptionnelles qu’au Japon: l’indice Eurostoxx 600 progresse de 0,19% vendredi, soit près de 2,4% sur la semaine, sa meilleure performance depuis mi-mai.

Dans le détail, Paris gagnait 0,17%, Francfort 0,55%, même si Londres cédait 0,51% après un recul des ventes au détail. Fermée jeudi, Milan rattrapait la hausse de la veille des autres places et prenait 1,90%.

À Wall Street, les contrats à terme présageaient une ouverture proche de l’équilibre, après une semaine marquée par d’importants gains, plus de 5% pour le Nasdaq.

Contexte

Les investisseurs ont eu une salve d’indicateurs au cours de la semaine, montrant un ralentissement de l’inflation aux États-Unis et quelques bonnes données économiques concernant les consommateurs et l’emploi.

Ces données rassurantes ont permis aux investisseurs d’écarter la possibilité d’une baisse de 0,5 point de pourcentage de taux de la banque centrale américaine lors de sa prochaine réunion en septembre, au profit du plus habituel mouvement de 0,25 point de pourcentage.

La séance du jour est plus légère en actualité, même si la santé financière du consommateur américain sera encore scrutée grâce à l’indice de confiance de l’université du Michigan.

Ailleurs en Asie, la Bourse de Hong Kong a pris 1,88%, celle de Shanghai 0,07%.

Bayer monte sitôt

Le titre de l’agrochimiste allemand Bayer grimpait à Francfort dans la foulée d’une victoire d’étape dans le conflit juridique de longue date aux États-Unis concernant l’herbicide Roundup, produit par sa filiale Monsanto.

L’action gagnait 11,30%, s’envolant dès les premiers échanges.

Une cour d’appel de l’État de Pennsylvanie a statué jeudi à l’unanimité en faveur de Monsanto, estimant que l’entreprise n’avait pas violé la loi fédérale américaine en commercialisant ce produit à base de glyphosate, soupçonné d’être cancérogène.

Texas Instruments aide

Le département américain du Commerce a annoncé vendredi allouer 1,6 milliard de dollars d’aide à Texas Instruments (TI) pour le développement de deux usines de semiconducteurs.

Cette aide, qui intervient dans le cadre du CHIPS Act de l’administration Biden, représentera un peu moins de 10% de l’investissement total réalisé par TI sur ces deux sites, qui devraient atteindre 18 milliards de dollars et permettre la création de 2.000 emplois.

Le cours se dirigeait vers une ouverture en hausse de 1,5% selon les échanges électroniques d’avant-séance.

Le pétrole perd son souffle

Les cours du pétrole fléchissaient vendredi, lestés par les craintes quant à la demande américaine, après une augmentation des stocks, mais aussi chinoise, en raison d’indicateurs économiques moroses.

Le prix du baril de Brent reculait de 2,35% à 79,13 dollars, celui de WTI de 2,73% à 76,03 dollars.

Le dollar perdait 0,18% contre l’euro, à 1,0992 dollars pour un euro.

Le bitcoin montait de 3,09% à 58.430 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des titres d’État en Europe et aux États-Unis reculaient après avoir nettement progressé jeudi.