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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

AFP et La Presse Canadienne|Publié à 9h12

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés européens profitent de l’absence des investisseurs américains, en raison d’un jour férié, pour rebondir jeudi, la crise politique française restant cependant surveillée comme le lait sur le feu.

Les indices boursiers à 8h00

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,7%, le CAC 40 français 0,6%, et le FTSE 100 britannique 0,2%.

Les marchés américains seront fermés jeudi pour l’action de grâce.

En Asie, le Nikkei 225 a avancé de 0,6% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a reculé de 0,4% et le Hang Seng de 1,2% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,5% et le Kospi a grimpé de moins de 0,1% à Séoul.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole abandonnait 28 cents US à 68,44 $US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 71,25 cents US mercredi, contre 71,01 cents US mardi. 

Contexte

«C’est une journée d’introspection» pour les marchés européens, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant, en raison du jour férié aux États-Unis pour les congés de Thanksgiving.

L’attention du vieux continent se porte en particulier sur la France, enlisée dans une crise politique, à la veille de la prochaine révision de notation de sa dette par l’agence S&P.

Le premier ministre français, Michel Barnier, est quasiment condamné à utiliser son premier 49,3 à l’Assemblée nationale lundi.

Or, «lorsque le gouvernement active la procédure du 49.3, l’opposition peut présenter une motion de censure à voter dans les 48 heures», rappelle Bruno Cavalier, chef économiste d’Oddo BHF.

Dans ce contexte, le parti d’extrême droite, le Rassemblement national (RN), continue de faire pression sur le gouvernement en menaçant de se rallier à la gauche pour faire tomber le gouvernement en cas de motion de censure.

Le ministre de l’Économie et des Finances en France, Antoine Armand, s’est dit disposé à faire «des concessions» sur les textes budgétaires, notamment concernant la taxe sur l’électricité, afin d’éviter la «tempête» économique et financière qu’entraînerait, selon lui, la chute du gouvernement, sans que le budget 2024 soit voté.

«Le premier ministre a parlé de tempête. Ce n’est pas un mot choisi au hasard, c’est un mot qui a une résonance financière, économique et budgétaire, et nous sommes évidemment prêts à des concessions pour éviter cette tempête», a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC.

Le CAC 40 souffre particulièrement des événements politiques.

Sur le marché obligataire, où s’échange la dette déjà émise, le taux des emprunts à échéance dix ans de la France ressortait à 2,98%, au même niveau que son équivalent grec.

Pour l’instant, «le casse-tête français actuel reste localisé», note Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

La situation pourrait cependant «freiner l’euro, tout comme les opinions divergentes des membres de la Banque centrale européenne (BCE) sur la rapidité avec laquelle l’institution monétaire devrait réduire ses taux d’intérêt», a-t-elle poursuivi.

La monnaie unique reculait de 0,14% par rapport à la devise américaine, à 1,055 1 dollars pour un euro.

Dr Martens porté par des résultats meilleurs qu’attendu

La marque britannique de chaussures Dr Martens, plombée ces dernières années par des difficultés aux États-Unis, grimpe de 11,59% à Londres après avoir annoncé jeudi des résultats semestriels meilleurs qu’attendu — malgré un chiffre d’affaires en baisse et une perte nette.

Assurance : Direct Line rejette une offre

L’assureur britannique Direct Line Insurance a rejeté une offre de reprise à 3,3 milliards de livres (4 milliards d’euros) de son compatriote Aviva, mais le marché attend une surenchère, ce qui fait s’envoler son titre de plus de 42% à Londres.

Le pétrole baisse

Le marché du pétrole était en baisse : le prix du baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,68% à 73,33 $US et celui de West Texas Intermediate, ou WTI, abandonnait 0,56% à 69,11 $US.

Les 22 ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés devaient se réunir en ligne dimanche, mais la réunion ministérielle de l’OPEP+ est finalement reportée au 5 décembre, sur fond de possibles divergences.

Le bitcoin lâchait 0,95% à 95 479 $US.