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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 13 mai 2021

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: 123RF)

L’accélération de l’inflation aux États-Unis faisait grandement pression jeudi sur les marchés boursiers qui s’interrogeaient sur le degré de crédibilité du discours rassurant de la banque centrale américaine.

 

Les indices

À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme du S&P 500 diminuaient de 13 points à 4 045 points, ceux du Dow Jones cédaient 167 points à 33 341 points et ceux du Nasdaq perdaient 30 points à 12 968 points.

En Europe, les marchés étaient en baisse à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 lâchait 142 points à 6 861 points. À Paris, le CAC 40 perdait 65 points à 6 214 points et à Francfort, le DAX reculait de 209 points à 14 939 points.

Plus tôt, l’Asie a plongé à Tokyo où l’indice vedette Nikkei a lâché 2,49%, tombant à son plus bas niveau depuis début janvier, mais aussi à Hong Kong (-1,8%) et à Shanghai (-1%).

 

Le contexte

Après une déroute à Wall Street mercredi, les contrats à terme signalaient pour l’instant un nouveau repli avant l’ouverture, après trois séances négatives.

Le rendement des bons du Trésor à dix ans, dont la hausse s’est amplifiée mercredi après les chiffres d’inflation très supérieurs aux attentes, redescendait à 1,69%. 

Les investisseurs ne sont pas tous convaincus par le discours rassurant de la Fed, certains craignant que la poursuite de la hausse de l’inflation ne devienne incontrôlable si la Fed réagit trop tard.

«Le discours insistant de la Fed selon lequel l’inflation est seulement transitoire a bien une audience, mais si les chiffres ne se calment pas dans les prochains mois, le défi porté à sa crédibilité pourrait tout court-circuiter», estime Tai Hui chez JP Morgan Asset Management.

«Les marchés se demandent si la Fed va être crédible dans l’avenir alors que pour le moment elle ne prend aucune mesure pour réduire l’afflux de liquidités sur les marchés, bien campée sur sa position d’une inflation temporaire qui ne tiendra pas dans le temps», abonde une note de Saxo Banque.

«Certains officiels de la Fed ne sont pas contre revoir leurs positions, ce qui signifierait pour les marchés une hausse des taux ainsi qu’une réduction des rachats d’actifs», ajoute Saxo Banque pour expliquer ce «vent de panique».

Dans ce contexte de peur d’une inflation éventuellement galopante, les investisseurs surveilleront en début d’après-midi des prix à la production (PPI) pour avril aux États-Unis.

L’indice PPI, qui mesure le coût des marchandises sorties d’usine, est attendu «en hausse de 5,8% pour avril, ce qui pourrait être un indicateur clé d’une nouvelle hausse des prix à la consommation en mai», prévient Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

En revanche, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage également à l’agenda, devraient enregistrer, selon lui, une «réduction modeste», après le choc de chiffres de l’emploi décevants la semaine dernière. 

 

Du côté du pétrole

Vers 7h15, le baril de WTI américain baissait de 2,65% à 64,33 $US et le baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,51% à 67,58 $US.