Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 27 mai 2021(Photo: Getty Images)
Les marchés divergeaient sur la trajectoire à suivre jeudi, l’anticipation d’une embellie retrouvée restant entravée par les craintes d’un emballement de l’inflation, qui forcerait les banques centrales à réduire à court terme leur soutien à l’économie.
Les indices
À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme du S&P 500 perdaient 8 points à 4 185 points, ceux du Dow Jones cédaient 5 points à 34 275 points et ceux du Nasdaq diminuaient de 50 points à 13 650 points.
En Europe, les marchés étaient mitigés à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 baissait de 0,14%, le CAC 40 de Paris gagnait 0,47% et le DAX de Francfort laissait aller 0,32%.
La tendance a été peu marquée en Asie, dans le sillage de la clôture des marchés américains. Tokyo a clôturé en retrait de 0,33% après une série de cinq séances positives. Hong Kong a cédé 0,2% tandis que Shanghai a gagné 0,4%.
Le contexte
Considérant que l’inflation est passagère, la Réserve fédérale américaine (Fed) répète ces derniers temps ne pas avoir l’intention de réduire à court terme son soutien à la première économie du monde, qui refleurit après la fermeture brutale de l’activité en mars 2020.
Une grande partie des opérateurs de marché s’en tiennent pour l’instant à ce discours rassurant des banques centrales sur l’aspect temporaire de la hausse des prix.
«Les investisseurs semblent donner le bénéfice du doute à la Fed sur son anticipation d’inflation temporaire, mais la fenêtre de confiance pourrait se refermer en cas d’absence de preuve les prochains mois», indique Craig W. Johnson, stratégiste chez Piper Sandler & Co.
Si l’économie américaine continue de se redresser radieusement, les investisseurs estiment qu’il ne serait pas illogique que la Fed décide de réduire le rythme de ses rachats d’obligations avec un relèvement des taux d’intérêt à la clé. La question étant de savoir précisément quand et comment.
Surtout qu’ailleurs, les banques centrales de Nouvelle-Zélande, du Canada et de Norvège laissent déjà entendre qu’elles pourraient réduire leurs programmes de rachats d’actifs ou même entrevoir une hausse de leur taux directeur dès 2022.
Dans ce contexte, la deuxième estimation du produit intérieur brut américain au premier trimestre et un autre indicateur clé sur les commandes de biens durables pour avril ainsi que les inscriptions hebdomadaires au chômage seront très surveillés ce jeudi avant l’indice des prix à la consommation américaine qui sera publié vendredi.
«Les quelques mois qui viennent, pas davantage, nous diront si le scénario de la modération est le bon», estime Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.
Mais «entre-temps, le marché devrait rester porté par des taux longs qui se stabilisent grâce au discours rassurant des banquiers centraux sur l’avenir… et la poursuite de leur soutien», estime-t-il.
La stabilisation du marché obligataire se poursuivait jeudi: le taux américain à 10 ans s’élevait à 1,59% contre 1,57% mercredi soir.
Du côté du pétrole
Vers 7h15, le baril de WTI américain diminuait de 0,85% à 65,65 $US et le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,83% à 68,30 $US.