Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 25 juillet 2024(Photo: 123RF)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses européennes s’enfoncent en terrain négatif jeudi, sous un flot de publications d’entreprises mitigées, au lendemain de la chute des indices américains qui ont souffert des performances des valeurs technologiques.
Les Indices Boursier a 8h00
Londres, Francfort et Paris plongeaient de 1,1 % à 1,5 % en milieu de journée en Europe.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 cédait 0,2 % et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressait de 0,2 %.
En Asie, le Nikkei 225 s’est effondré de 3,3 % à Tokyo pour clôturer à 37 869,51 points, son niveau le plus faible depuis le mois d’avril. La bourse de Shanghai a perdu 0,5 % et le Hang Seng 1,7 % à Hong Kong. Sydney a fondu de 1,3 % et Séoul de 1,7 %.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole reculait de 59 cents US à 77,00 $ US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait mercredi à 72,50 cents US, contre 72,63 cents US mardi.
Le contexte
«Les actions européennes ont continué leur repli après un début décevant de la saison des résultats et des signaux de ralentissement de la demande des consommateurs américains», commente Pierre Veyret, analyste d’ActivTrades.
La veille, les indices PMI américains de juillet ont «confirmé que les États-Unis sont dans une situation économique mitigée», souligne Christophe Boucher, Directeur des investissements chez ABN AMRO IM.
Les indices du vieux continent souffrent aussi de la chute des indices américains la veille, dans le sillage des résultats des géants technologiques Tesla et Alphabet. L’indice Nasdaq, repaire de la plupart des grandes capitalisations de la tech, a dégringolé de 3,64% et a vécu sa pire séance depuis septembre 2022. Le Dow Jones a cédé 1,25% et l’indice élargi S&P 500, 2,31%.
Jeudi, Wall Street se dirigeait vers une ouverture en repli selon les contrats à terme des trois principaux indices, qui oscillaient entre -0,12% et -0,28%.
«Les marchés ont connu une hausse historique depuis octobre dernier, ce qui nous oblige à replacer cette baisse dans son contexte», soulignent les analystes de Deutsche Bank. Le S&P 500 a par exemple «progressé pendant 28 des 38 dernières semaines, ce qui n’avait pas été le cas depuis 1989», ont-ils ajouté.
À l’agenda macroéconomique de la séance, «tous les yeux seront tournés vers les chiffres de la croissance américaine pour le deuxième trimestre, ainsi que vers les commandes de biens durables pour juin», commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
Le secteur automobile en mauvaise posture
À Paris, le groupe Renault (-10,28%) a annoncé une chute de 38% de son bénéfice net semestriel, liée notamment à la vente de ses actions Nissan.
Stellantis a publié des résultats en forte chute au premier semestre, et abandonnait 8,22%.
Au Japon, Nissan a dévissé de près de 7%.
À New York, dans les échanges électroniques précédents l’ouverture des Bourses, le groupe Ford chutait de plus de 13% dans le sillage de la publication d’un bénéfice net inférieur aux attentes au deuxième trimestre.
British American Tobacco en hausse
Le groupe de tabac britannique BAT a enregistré un bénéfice en hausse au premier semestre, malgré une baisse de son chiffre d’affaires, et s’inquiète de l’impact du commerce de vapoteuses illicites aux États-Unis sur ses ventes. L’action prenait 4,27% à Londres.
Universal plonge
Universal Music Group chutait de 26,60% à Amsterdam, sa pire séance depuis son introduction en Bourse en 2021. L’entreprise a annoncé mercredi soir un bénéfice net de 914 millions d’euros au premier semestre 2024, un chiffre supérieur aux attentes, mais les investisseurs s’inquiètent surtout de la croissance des revenus de la division streaming.
Dans le sillage de cette chute, Vivendi et le groupe Bolloré, qui détient des participations importantes dans Universal, perdaient respectivement 8,97% et 10,25% à Paris.
Le yen se renforce
Le renforcement du yen face au dollar se poursuivait, le billet vert évoluant sous les 153 yens jeudi matin, pour la première fois depuis mai.
La monnaie japonaise est propulsée par les attentes de resserrement du grand écart monétaire entre la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Japon (BoJ), qui a contribué à miner sa valeur depuis deux ans.
Le billet vert baissait de 1,05% à 152,27 yens, contre 153,81 yens mercredi.
L’euro reculait aussi à 165,21 yens (-0,96%) contre 166,73 yens la veille, et valait 1,085 0 $US (+0,09%) contre 1,084 0 $US mercredi.
Les cours du pétrole étaient en baisse : le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 1,72% à 80,3 $US et celui de WTI américain 1,79% à 76,2 $US