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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 11 avril 2019

«Les marchés actions suivent les gains de la veille dans un contexte assez favorable.»

La Bourse de New York pointe vers une ouverture en légère hausse jeudi matin, la patience manifestée par les banques centrales américaine et européenne prenant le dessus sur le ralentissement économique, ainsi que par le sursis accordé au Brexit.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,16% à 26 207 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, prend 0,12% à 7650 points. Le S&P500, quant à lui, progresse de 0,16% à 2899 points.

Contexte

«À l’ouverture, les marchés actions suivent les gains de la veille dans un contexte assez favorable – le risque vient avec la saison des résultats américains et ce qui inquiète, ce sont les ventes qui en découlent», commente Neil Wilson, analyste chez CMC Markets.

La majorité des membres de la Fed ont jugé que les perspectives de l’économie américaine et les risques, notamment liés à l’international, justifiaient de laisser les taux d’intérêt inchangés jusqu’à la fin de l’année.

Mais plusieurs participants au Comité monétaire ont laissé une porte ouverte à une possible remontée ou baisse des taux cette année en fonction de l’évolution des données économiques.

Le conseil des gouverneurs de la BCE a aussi décidé de laisser inchangés ses taux directeurs et de les maintenir bas au moins jusqu’à la fin de l’année.

«Une BCE accommodante, une inflation américaine contenue et un nombre croissant de décideurs de la Fed, qui voient la politique monétaire évoluer dans un sens ou dans l’autre, ont convaincu les investisseurs qu’il n’y aura pas de remontée des taux d’intérêt», détaille pour sa part Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Le Fonds monétaire international a également exhorté mercredi à prendre des mesures pour affronter la prochaine crise, en s’attaquant notamment au problème de l’endettement de plus en plus élevé des Etats comme des entreprises. S’il n’anticipe pas de récession à court terme, le FMI a toutefois abaissé une nouvelle fois ses prévisions de croissance mondiale.

Sur le front commercial, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a affirmé mercredi que les Etats-Unis ne se fixaient pas «de date butoir arbitraire» pour arriver à un accord commercial avec la Chine.

Le président américain Donald Trump a par ailleurs déploré que «l’UE est également un partenaire commercial brutal avec les États-Unis, ce qui va changer».

Mardi, Donald Trump a menacé d’imposer 11 milliards de dollars de taxes sur des importations européennes en représailles aux subventions accordées au géant de l’aviation Airbus, aggravant soudainement un conflit vieux de dix ans.

Sur le Brexit, les dirigeants européens et la Première ministre britannique Theresa May se sont mis d’accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur un report pouvant aller jusqu’au 31 octobre 2019, écartant provisoirement le spectre d’une séparation brutale.

«Le problème pour les investisseurs, c’est que l’extension au 31 octobre ne nous rapproche pas d’une résolution. Le bord du gouffre a simplement été réculé», estime M. Wilson.

À l’étranger

Les Bourses chinoises ont clôturé dans le rouge jeudi dans un contexte d’inquiétudes persistantes sur la conjoncture internationale, malgré un rebond de l’inflation au mois de mars laissant espérer une reprise de la seconde économie mondiale.

Les investisseurs sont restés attentifs aux derniers développements concernant les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

Mercredi, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a affirmé que Washington ne se fixait pas «de date butoir arbitraire» pour arriver à un accord.

Sur la place de Hong Kong, le secteur de l’énergie est l’un des grands perdants, après un recul des prix du pétrole et la publication de données montrant une augmentation des réserves de brut aux États-Unis.

En Chine continentale, l’indice des prix à la consommation a bondi en mars sous l’effet de la hausse des prix du porc et des légumes, tandis que les prix des produits manufacturés ont également augmenté.

Cette reprise, qui peut laisser espérer un début de retournement de conjoncture dans la deuxième économie mondiale, laisse cependant les analystes prudents.

«Comme le ralentissement économique ne s’est pas inversé, la banque centrale chinoise devrait maintenir sa politique monétaire souple et prendre de nouvelles mesures de relance», estime Zhang Gang du cabinet Central China Securities.

Les fortes capitalisations de la place de Shanghai ont été à la peine, les investisseurs ayant récupéré leurs profits.

À l’agenda

Côté statistiques, la journée s’annonce plutôt tranquille.