Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 11 novembre 2021

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: 123RF)

Les investisseurs se montraient prudents jeudi sur les marchés occidentaux au lendemain d’une envolée plus forte que prévu des prix à la consommation aux États-Unis

Après leur net recul en clôture la veille, les indices américains s’apprêtaient à reprendre le chemin de la hausse

 

Les indices

Aux États-Unis, vers 8h00, les contrats à terme du Dow Jones haussaient de 36 points ou de 0,10% à 36 028 points. Ceux du S&P 500 augmentaient de 16 points, ou de 0,34% à 4 658 points alors que ceux du Nasdaq montaient de 95,75 points, ou de 0,60% à 16 076,25 points.

En Europe, les résultats étaient en petite hausse. À Londres, le FTSE 100 récoltait 0,36%. À Paris, le CAC 40 avançait de 0,04% et à Francfort, le DAX gagnait 0,07%.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a pris 0,59%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a progressé de 1,01%.

Du côté du pétrole, vers 8h00, le prix du baril de WTI américain perdait 0,68% à 80,79 $US et le baril de Brent de la mer du Nord glissait de 0,52% à 82,21 $US.

 

Le contexte  

Les prix à la consommation américaine ont connu en octobre leur plus forte poussée depuis trois décennies, renforçant les craintes d’un resserrement monétaire plus rapide qu’espéré.

Alors que l’inflation donne le ton sur les marchés depuis des mois maintenant, les prix à la consommation aux États-Unis ont grimpé de 6,2% sur un an en octobre, un rythme annuel inédit depuis 1990.

Face à ces chiffres inquiétants, les investisseurs «considèrent que la hausse de l’inflation devient de moins en moins temporaire», souligne Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Ce qui pourrait faire pression sur la Réserve Fédérale américaine pour stopper sa politique accommodante plus vite et plus fort qu’espéré.

Jusqu’à présent, la Fed affirme qu’une hausse des taux directeurs n’est pas à l’ordre du jour, considérant que les pressions inflationnistes sont temporaires et qu’elles devraient commencer à s’atténuer à partir de l’année prochaine.

«Le vrai test pour le marché sera au premier trimestre 2022. Si l’inflation ne chute pas, ou pire si elle continue d’augmenter, il est probable que la crédibilité de la banque centrale américaine soit durablement mise à mal», estiment de leur côté les experts de Saxo Banque.

Le groupe de luxe Burberry a enregistré une forte croissance de ses ventes au premier semestre grâce à la reprise économique post-COVID et à de meilleures marges, mais l’action dévissait de 5,34% à 1 862 pence, notamment à cause d’un manque persistant de touristes en Europe.

Le constructeur allemand Daimler a vendu l’ensemble de ses parts dans Renault, soit 9,2 millions d’actions pour un total de 305 millions d’euros, selon un porte-parole de Daimler qui assure que ces transactions «n’auront aucun impact» sur le «partenariat industriel» entre les deux entreprises. L’action de la marque au losange perdait 3,45% à 33,1 euros.

L’action de ArcelorMittal grimpait de 3,31% à 28,27 euros, le premier sidérurgiste mondial ayant réalisé au troisième trimestre son bénéfice «le plus élevé depuis 2008» à 4,6 milliards de dollars américains, après une perte de 261 M$US au troisième trimestre 2020. Le groupe a réaffirmé son ambition d’investir pour décarboner le secteur de l’acier fortement émetteur de gaz à effet de serre.

Le titre prenait 1,8% à 149,61 euros alors que le géant industriel a connu une hausse de 59% de son résultat net pour son exercice 2020-2021, à 6,7 milliards d’euros, selon des résultats préliminaires publiés jeudi.

Le dollar prolongeait ses gains de la veille sur fond d’anticipations d’un relèvement des taux directeurs de la Fed l’an prochain tandis que le bitcoin valait 65 328 dollars (+1,61%) vers 6h30, heure du Québec, après un plus haut à 68 991 dollars, certains investisseurs voyant dans la cryptomonnaie une potentielle valeur refuge face à la flambée de l’inflation.

L’euro cédait 0,13% à 1,1466 $US.

L’once d’or s’échangeait à 1 862 $US, en hausse de 0,68% par rapport à la veille.

Les prix du pétrole manquaient d’élan jeudi pour se remettre de la chute de la veille, malmenés par une possible réaction américaine pour contrer l’inflation et des stocks de brut en hausse dans le pays.