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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 09 Décembre 2021

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: 123RF)

Les investisseurs évitaient les prises de risque jeudi sur les marchés en attendant la publication très sensible de l’inflation américaine pour le mois de novembre.

Vers 7h00, heure du Québec, la prudence se manifestait à Francfort, Londres et Paris. La même tendance se profilait à Wall Street, où les contrats à terme sur les principaux indices baissaient.

 

Les indices boursiers à 08h00

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones affichaient un recul de 122,00 points (-0,34%) à 35 624,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 diminuaient de 14,75 points (-0,31%) à 4 684,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq cédaient 57,00 points (-0,35%) à 16 335,25 points.

En Europe, les résultats étaient dans le rouge. À Londres, le FTSE 100 baissait de 25,98 points (-0,35%) à 7 311,07 points. À Paris, le CAC 40 descendait de 15,17 points (-0,22%) à 6 999,40 points. À Francfort, le DAX retraitait de 44,04 points (-0,28%) à 15 643,05 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a lâché 135,15 points (-0,47%) à 28 725,47 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a gagné terminé en hausse de 257,99 points (+1,08%) à 24 254,86 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain perdait 0,93 $ US (-1,29%) à 71,43 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,95 $ US (-1,25%) à 74,87 $ US.

 

Le contexte

«Le risque de restrictions plus sévères à cause d’Omicron semble modérer l’appétit pour le risque après les gains du début de semaine», observe Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La journée a commencé par des statistiques chinoises qui ont mis en avant un grand écart entre l’évolution des prix à la consommation qui a augmenté de 2,3% en novembre sur un an et ceux à la production qui ont progressé de 12,9% sur un an et qui sont supportés par les entreprises.

Ainsi, ces données soulèvent des interrogations sur la résistance des résultats de société pour le dernier trimestre au moment où de nouvelles mesures sanitaires émergent en réponse au variant Omicron.

Toutefois, les marchés asiatiques se sont plutôt bien comportés, mais c’était avant que l’agence de notation Fitch n’annonce que deux promoteurs chinois endettés, dont le géant Evergrande, ont fait défaut sur des emprunts totalisant 1,6 milliard de dollars américains.

Les investisseurs devront attendre de voir si les deux autres grandes agences de notation suivront et ce que fera ou non la Chine pour gérer la situation, sachant que l’immobilier et la construction pèsent plus du quart du Produit intérieur brut de la deuxième économie mondiale.

Leur préoccupation majeure reste en tout état de cause l’inflation et les prix à la consommation aux États-Unis seront regardés à la loupe vendredi.

Dès lors, le climat dans les salles de marché devrait «rester très volatil, car l’incertitude demeure quant aux politiques monétaires aux États-Unis, surtout après le mauvais rapport sur l’emploi et les chiffres élevés de l’inflation de la semaine dernière», note Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Ainsi, poursuit-il, «les investisseurs devraient rester prudents et continuer à surveiller les perspectives macroéconomiques, en particulier les demandes initiales d’allocations chômage, afin de recueillir plus d’indices sur ce que pourrait être la prochaine action de la Réserve fédérale américaine» qui se réunira la semaine prochaine (14 et 15 décembre).

La nervosité s’est accrue sur les marchés depuis la découverte du variant Omicron fin novembre, les intervenants peinant à évaluer les risques qu’il pourrait faire encourir aux économies mondiales du fait de nouvelles restrictions sanitaires.

Le titre d’Unicredit grimpait de 9,58% à 12,65 euros à Milan. La deuxième banque italienne vise une hausse de son bénéfice net de 10% par an pour atteindre plus de 4,5 milliards d’euros en 2024, tiré par les commissions, dans le cadre de son nouveau plan stratégique présenté jeudi par son PDG Andrea Orcel.

Le fabricant de moteurs britanniques Rolls-Royce a indiqué jeudi que sa restructuration progresse «plus rapidement que prévu», mais la reprise inégale de l’aviation civile et les nouvelles restrictions avec le variant Omicron du coronavirus faisaient chuter l’action (-3,53% à 124,10 pence) à Londres.

Les prix du pétrole baissaient jeudi face au risque de voir de nouvelles mesures sanitaires prises à travers le monde, entamant la demande d’or noir, le mouvement des cours restant cependant modéré.

L’euro reculait de 0,25% face au billet vert à 1,1316 $US.

Le bitcoin retombait sous les 50 000 $US, perdant 2,92% à 49 155 $US.