Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 17 février 2022(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les incertitudes géopolitiques autour de l’Ukraine dictaient la tendance sur les marchés jeudi, les investisseurs suivant en direct l’évolution de la situation au gré des déclarations des différentes parties prenantes.
En Europe, la Bourse de Paris résistait grâce à des résultats d’entreprises de bonne facture, Francfort se tenait à l’équilibre tandis que Londres et Milan poursuivaient leur recul de la veille.
À Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices laissaient entrevoir un nouveau repli avant l’ouverture.
Les indices boursiers à 7h49
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones retraitaient de 92,00 points (-0,26%) à 34 759,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 14,75 points (-0,33%) à 4 455,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq reculaient de 66,00 points (-0,45%) à 14 534,00 points.
En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 baissait de 38,45 points (-0,51%) à 7 565,33 points. À Paris, le CAC 40 augmentait de 21,00 points (+0,30%) à 6 985,98 points. À Francfort, le DAX montait de 6,89 points (+0,04%) à 15 377,19 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a terminé en baisse de 227,53 points (-0,83%) à 27 232,87 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a gagné 73,87 points (+0,30%) à 24 792,77 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain perdait 1,89 $ US (-2,02%) à 91,77 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 1,80 $ US (-1,90%) à 93,01 $ US.
Le contexte
«Les marchés sont indécis en raison de l’incertitude causée par la crise ukrainienne», résume Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
L’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés jeudi de bombardements et d’escalade dans l’Est de l’Ukraine, en proie à un conflit depuis 2014, en pleine crise entre Moscou et les Occidentaux.
Le Kremlin a annoncé par ailleurs que le retour dans leurs casernes des troupes engagées dans des manœuvres aux abords de l’Ukraine prendrait du temps tandis que l’Occident accuse Moscou d’y maintenir voir d’y renforcer sa présence militaire.
Le président Vladimir Poutine avait parlé mardi d’un «retrait partiel», sans détailler son ampleur ni son calendrier, une lueur d’espoir qui avait alors rassuré les marchés.
Le regain de tensions incitait jeudi les investisseurs à privilégier les valeurs refuges telles que l’or ou les emprunts d’État, un réflexe traduisant une légère aversion au risque.
L’once d’or gagnait 0,80% et s’échangeait à 1 884,76 dollars américains, après être montée jusqu’à 1 893,33 $ US l’once, un plus haut depuis juin.
Concernant l’inflation, sujet majeur qui préoccupe les marchés depuis des mois, le compte-rendu du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine a été sans surprise mercredi, confirmant que la Fed pourrait relever ses taux directeurs à un rythme plus rapide que lors de la précédente reprise économique (après 2015), pour lutter contre l’inflation.
S’il est largement admis que les taux vont être relevés en mars, les investisseurs restent divisés sur l’ampleur de la remontée, de 50 ou 25 points de base.
Les investisseurs seront ainsi attentifs aux prises de parole de plusieurs banquiers centraux de la Fed dans la journée.
L’action Kering (KER.PA) s’arrogeait 6,70% à 675 euros vers 6h30, heure du Québec, après l’annonce par le groupe de luxe d’«excellentes performances en 2021», avec des ventes à 17,6 milliards d’euros et un bénéfice net à 3,2 milliards d’euros, dépassant les résultats d’avant-pandémie.
L’énergéticien allemand RWE (RWE.DE, +5,45%) était en tête du DAX, après avoir relevé ses prévisions pour l’exercice 2022 vers 6h20, heure du Québec.
La deuxième banque allemande Commerzbank (CBK.DE), en train de se séparer de milliers de salariés sur fond de virage numérique, a annoncé jeudi un retour au bénéfice net pour 2021 et compte à nouveau verser un dividende l’an prochain. Le titre grimpait de 5,46% à 9,05 euros, au MDax.
Le groupe britannique de produits d’hygiène et de santé Reckitt Benckiser (RKT.L) s’envolait de 5,13% à 6 107 pence après avoir publié des résultats annuels meilleurs que prévu, tirés notamment par une hausse de 17,5% dans le secteur de la santé au dernier trimestre 2021.
Les prix du pétrole étaient en repli jeudi, le marché oscillant entre gains et pertes cette semaine, influencé par des informations contradictoires à propos de la crise en Ukraine et la possible conclusion d’un accord autour du nucléaire iranien.
L’euro se stabilisait (-0,04%) face au billet vert, à 1,137 0 $ US.
Le bitcoin perdait 2,16% à 43 152 $ US.