Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 24 mars 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés suivaient de près jeudi les discussions au sommet en cours à Bruxelles et l’évolution des sanctions contre la Russie en représailles à son invasion de l’Ukraine il y a un mois.
Dans un contexte de volatilité, les indices européens optaient pour la prudence.
La Bourse de Moscou a repris partiellement les échanges jeudi après un mois d’interruption, une réouverture très contrôlée après l’imposition de sanctions sans précédent par les Occidentaux en réponse à l’intervention russe en Ukraine.
À Wall Street, les contrats à terme des principaux indices faisaient état d’un rebond avant l’ouverture.
Les indices boursiers à 8h18
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones haussaient de 136,00 points (+0,40%) à 34 386,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 augmentaient de 23,50 points (+0,53%) à 4 471,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq gagnaient 88,75 points (+0,61%) à 14 535,75 points.
En Europe, les résultats étaient au vert. À Londres, le FTSE 100 montait de 9,23 points (+0,12%) à 7 469,86 points. À Paris, le CAC 40 avançait de 1,08 point (+0,02%) à 6 582,51 points. À Francfort, le DAX descendait de 10,21 points (-0,07%) à 14 273,44 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a gagné 70,23 points (+0,25%) à 28 110,39 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 208,13 points (-0,94%) à 21 945,95 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain diminuait de 0,04 $ US (-0,03%) à 114,89 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord avançait de 0,07 $ US (+0,06%) à 121,67 $ US.
Le contexte
Les chefs d’État et de gouvernement occidentaux se réunissent jeudi à Bruxelles pour des sommets — OTAN, G7 et Union européenne — afin de coordonner leur action face à la Russie, dont les forces semblent s’enliser, un mois après son lancement de l’invasion de l’Ukraine.
Selon la Maison-Blanche, les réunions auront surtout pour but de consolider l’arsenal de sanctions déjà prises, éviter les tentatives de contournement de Moscou, et renforcer dans la durée le positionnement de l’OTAN en Europe de l’Est.
Les analystes estiment que les annonces de nouvelles sanctions contre la Russie devraient être limitées dans la mesure où les Européens ne sont pas prêts à imposer tout de suite un embargo sur l’énergie russe, sans exclure cette option pour un peu plus tard.
L’annonce mercredi du président russe Vladimir Poutine que la Russie n’acceptera plus de paiements en dollars américains ou en euros pour les livraisons de gaz «aux pays hostiles», notamment ceux de l’Union européenne, a fait grimper les cours du brut et les prix du gaz naturel européen.
«Les investisseurs restent focalisés sur la poursuite de la guerre en Ukraine et ses conséquences pour l’économie alors que l’inflation continue d’accélérer via notamment la flambée des matières premières», note Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
La croissance de l’activité économique en zone euro a ralenti en mars dans le secteur privé, subissant l’impact de la guerre en Ukraine, selon l’indice PMI composite publié jeudi par le cabinet S&P Global qui pointe un risque de contraction au deuxième trimestre.
Les prix du pétrole marquaient une pause après une semaine de hausse, alors que les yeux du marché sont rivés sur une série de sommets internationaux qui pourraient déboucher sur de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou.
Le constructeur automobile français Renault, publiquement ciblé par le président ukrainien pour ses activités en Russie, a annoncé mercredi soir suspendre immédiatement les activités de son usine de Moscou et évaluer «les options possibles concernant sa participation» dans sa grosse filiale russe, AvtoVAZ. Le titre reculait de 2,54% à 22,46 euros vers 7h45, heure du Québec.
L’action de l’ancienne branche poids lourds de Mercedes, Daimler Trucks, entrée en bourse en décembre, grimpait de 5,94% à 25,44 euros après l’annonce d’un chiffre d’affaires en hausse de 10% sur un an en 2021. Pour 2022, l’entreprise part du principe que «ni la pandémie COVID-19 ni la guerre en Ukraine n’auront d’effets négatifs sur l’évolution générale du marché».
Le groupe bancaire Credit Suisse (-0,95% à 7,53 francs suisses) a annoncé mercredi qu’une filiale spécialisée dans l’assurance vie aux Bermudes allait bientôt perdre un jugement pouvant dépasser les 500 millions.
La chaîne d’habillement britannique Next chutait de 3,6% à 6 154 pence après avoir annoncé jeudi avoir plus que doublé ses bénéfices en un an, mais prévenu que la guerre en Ukraine pèserait sur ses ventes 2022.
L’aversion au risque profitait au dollar. L’euro cédait 0,12% par rapport au billet vert à 1,0992 $ US.
Le bitcoin prenait 1,41% à 42 966 $ US.