Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 21 avril 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes évoluaient dans le vert jeudi et Wall Street s’annonçait également en hausse, au milieu des résultats d’entreprises, en amont de déclarations de dirigeants de banques centrales.
Le dynamisme n’était toutefois pas le même en Europe entre d’un côté Paris et Francfort en forte progression et de l’autre Londres et Milan, en hausse timide.
À New York, le contrat à terme du Dow Jones prenait du terrain au lendemain d’une séance marquée par la chute de 35% de Netflix.
En Asie, Hong Kong et Shanghai ont baissé, les restrictions liées à la COVID-19, les baisses de taux d’intérêt et les mesures imposées aux entreprises technologiques restant une source d’inquiétude.
Les indices boursiers à 8h06
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones haussaient de 262,00 points (+0,75%) à 35 341,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 affichaient une hausse de 41,00 points (+0,92%) à 4 496,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq progressaient de 179,75 points (+1,28%) à 14 184,50 points.
En Europe, à Londres, le FTSE 100 avançait de 18,46 points (+0,24%) à 7 647,68 points. À Paris, le CAC 40 augmentait de 125,67 points (+1,90%) à 6 750,58 points. À Francfort, le DAX augmentait de 223,98 points (+1,56%) à 14 586,01 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en hausse de 335,21 points (+1,23%) à 27 553,06 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 262,45 points (-1,25%) à 20 682,22 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain récoltait 0,97 $ US (+0,95%) à 103,16 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord progressait de 1,26 $ US (+1,18%) à 108,06 $ US.
Le contexte
Les publications de résultats d’entreprises donnaient un coup de pouce aux indices boursiers, puisque, selon Bloomberg, sur les 67 entreprises du S&P 500 qui ont présenté leurs comptes trimestriels, 78% ont battu les estimations des analystes.
Jeudi, des poids lourds comme Kering (KER.PA) en France ou American Airlines (AAL) aux États-Unis sont attendus, après les résultats record de Tesla publiés la veille.
Outre les résultats, les sujets monétaires occupent les investisseurs.
La Banque centrale européenne (BCE) «devrait» mettre fin à son programme d’achat net de dettes dès juillet, a déclaré jeudi son vice-président. Luis de Guindos a ajouté qu’une hausse des taux «en juillet est possible».
Ces déclarations faisaient monter l’euro de 0,26% à 1,0881 dollar américain. Et les opérateurs s’attendent désormais à trois hausses du taux directeur de la BCE, pour le faire repasser au-dessus de zéro d’ici la fin de l’année, selon les données de Bloomberg.
Sur le marché obligataire, le taux de la dette allemande à 10 ans avançait légèrement à 0,901% et celui à 2 ans grimpait de 8 points de base à 0,117%.
Les rendements américains se tendaient encore un peu après s’être approchés de la barre des 3% pour le 10 ans et le 30 ans. Le taux réel, c’est-à-dire corrigé de l’inflation, à 10 ans est même repassé en positif mercredi, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire.
Les anticipations sur le rythme que vont adopter les banques centrales pour réduire leur soutien monétaire animent les marchés depuis des mois et ont fait grimper les taux d’intérêt obligataires à des niveaux inobservés depuis plusieurs années.
Les investisseurs suivront assidûment les discours des dirigeants des trois banques centrales des États-Unis, de la zone euro et du Royaume-Uni, qui s’exprimeront lors d’une réunion du Fonds monétaire international.
Les valeurs minières britanniques reculaient jeudi: Anglo American (AAL.L) chutait de 8,76%, BHP (BHP.L) perdait 2,32%, Rio Tinto (RIO.L) 2,77% et Antofagasta (ANTO.L) 3,87%.
La production d’Anglo American a baissé de 10% au premier trimestre par rapport à 2021, ce qui pousse le groupe minier à revoir à la baisse sa prévision annuelle de production de minerai de fer, de platinium et de charbon.
BHP aussi a revu à la baisse ses prévisions annuelles de production de cuivre et de nickel.
Tesla (TSLA) est parvenu à multiplier par sept son bénéfice net au premier trimestre, à 3,3 milliards de dollars américains, bien plus que les estimations des analystes.
Son action grimpait de 7% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street.
Les prix du pétrole se stabilisaient avec de légers gains, les préoccupations quant à l’effritement de la demande en or noir laissant place à celle d’un resserrement de l’offre, entre guerre en Ukraine et fermeture de sites pétroliers en Libye.
Le bitcoin grimpait de 2,22% à 42 350 $ US.