Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 12 mai 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés boursiers pliaient jeudi sous le coup d’une inflation persistante qui renforce les craintes d’un durcissement monétaire plus offensif aux États-Unis et d’un ralentissement de la croissance économique, voire d’une récession.

L’aversion au risque était manifeste en Europe sur les places de Paris, Francfort, Milan (-1,44%) et Londres, après le repli du produit intérieur brut britannique en mars.

De son côté, Wall Street s’apprêtait à prolonger son recul de la veille, les contrats à terme des trois principaux indices américains affichant des pertes comprises. 

En Asie, le rouge a dominé aussi après l’annonce d’un ralentissement moins marqué que prévu de l’inflation aux États-Unis le mois dernier.

 

Les indices boursiers à 08h16

Les contrats à terme du Dow Jones baissaient de 196,00 points (-0,62%) à 31 547,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 affichaient un recul de 33,00 points (-0,84%) à 3 897,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq perdaient 163,25 points (-1,36%) à 11 806,50 points.

À Londres, le FTSE 100 reculait de 163,76 points (-2,23%) à 7 183,90 points. À Paris, le CAC 40 perdait 163,36 points (-2,61%) à 6 106,37 points. À Francfort, le DAX retraitait de 326,79 points (-2,36%) à 13 501,85 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 464,92 points (-1,77%) à 25 748,72 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a cédé 444,23 points (-2,24%) à 19 380,34 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain cédait 1,89 $ US (-1,79%) à 103,82 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord descendait de 2,00 $ US (-1,86%) à 105,51 $ US.

 

Le contexte

«Le pic d’inflation, tant attendu par les économistes et la Réserve Fédérale américaine, n’est pas encore arrivé. La tendance de fond en bourse est toujours négative», écrit Christopher Dembik, responsable recherche et stratégie pour la Saxo Bank.

Les investisseurs réalisent que l’inflation persistante pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à un resserrement monétaire plus marqué ces prochains mois, d’autant que plusieurs banquiers centraux considèrent que le moment est venu de passer à la vitesse supérieure pour freiner l’inflation.

La Banque centrale européenne prépare de son côté le terrain à une hausse des taux d’intérêt en juillet.

La puissante détente des taux souverains cette semaine (le taux d’intérêt à 10 ans américain étant loin de la barre des 3%, dépassée lundi) laisse supposer «que le marché de la dette souveraine devient moins préoccupé par l’inflation que par un ralentissement de l’économie mondiale», observe Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

La vague d’aversion pour le risque se traduisait non seulement par un engouement pour le marché obligataire, mais permettait aussi au dollar américain de tirer son épingle du jeu, tandis qu’elle contribuait de peser lourdement sur le bitcoin.

L’euro reculait de 1,02% face au billet vert, à 1,0407 $ US.

Le prix du bitcoin, qui a sombré jusqu’à 25 424 $ US dans la nuit de mercredi à jeudi, évoluait autour des 27 000 $ US vers 7h30, heure du Québec, en baisse de 30% sur un mois et à des niveaux plus vus depuis décembre 2020.

Le bitcoin a perdu 60% depuis son sommet historique en novembre dernier, et la totalité du marché des cryptomonnaies ne représente plus de 1 200 G$ US, contre plus de 3 000 G$ US à son plus haut.

Les difficultés des «stablecoins» (cryptomonnaies stables) affectaient la confiance des investisseurs dans le secteur.

Après avoir grimpé en flèche de près de 5% la veille, les prix du pétrole étaient en repli, lestés par les craintes qui pèsent sur la demande en or noir en raison de l’inflation galopante, aggravée par la guerre en Ukraine.

L’incertitude au sujet «de l’échéance d’un embargo de l’Union européenne sur les importations de pétrole russe» contribue à cette «agitation» des cours du brut, selon Michael Hewson.

Le conglomérat allemand Siemens, un des plus grands groupes industriels européens, a annoncé jeudi son retrait complet de Russie alors que des charges liées aux sanctions occidentales pèsent sur ses résultats. L’action plongeait de 4,47% à Francfort vers 7h30.

La seconde banque allemande Commerzbank (-2,04%) a indiqué pour sa part que sa filiale russe n’était pas en vente, en marge de ses résultats.

Le géant de l’assurance Allianz (-3,09%) a fait état jeudi d’un bénéfice net au premier trimestre en fort recul, tout en confirmant son objectif annuel. Le groupe de télécoms espagnol Telefonica (+4,64%) a lui aussi confirmé ses objectifs pour 2022 après avoir engrangé 706 millions d’euros de profits au premier trimestre.