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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 15 septembre 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses ne savaient trop sur quel pied danser jeudi, dans un contexte d’inflation préoccupante et de perspectives de durcissement des conditions financières qui accroît les risques de récession.

Après une ouverture sans grande tendance et deux séances dans le rouge, les indices européens hésitaient vers 8h00, heure du Québec, entre un petit rebond à Londres et Milan (+0,32%), un statu quo à Francfort et un nouveau repli à Paris, pénalisée par le repli des valeurs du luxe et technologiques.

Depuis le décrochage de mardi dans la foulée des chiffres de l’inflation américaine ressortis supérieurs aux attentes pour le mois d’août, Wall Street a repris des couleurs in extremis mercredi à la clôture, mais devrait ouvrir en retrait.

 

Les indices boursiers à 08h00

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones montaient de 13,00 points (+0,04%) à 31 162,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 lâchaient 3,75 points (-0,09%) à 3 943,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq cédaient 32,00 points (-0,26%) à 12 110,00 points.

À Londres, le FTSE 100 affichait une hausse de 33,16 points (+0,46%) à 7 310,46 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 17,64 points (-0,28%) à 6 204,77 points. À Francfort, le DAX haussait de 3,77 points (+0,03%) à 13 031,77 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a terminé en hausse de 57,29 points (+0,21%) à 27 875,91 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a monté de 83,28 points (+0,44%) à 18 930,38 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain baissait de 0,83 $ US (-0,94%) à 87,65 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 0,89 $ US (-0,95%) à 93,21 $ US.

 

Le contexte

«Les marchés semblent déchirés entre un sentiment baissier d’une part, soutenu par les menaces macroéconomiques persistantes dans un environnement de liquidité plus étroit, et les acheteurs qui continuent de parier sur le pic d’inflation», observe Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Les investisseurs sont dans une «situation d’attente avant la nouvelle série de données américaines d’aujourd’hui, le rapport sur l’inflation en zone euro de demain et la décision de la Fed sur les taux la semaine prochaine», ajoute-t-il.

Depuis qu’ils ont pris connaissance d’un rebond plus fort qu’attendu de l’inflation hors alimentation et énergie, les investisseurs estiment que la Fed n’a pas d’autre choix que de procéder à une forte hausse de ses taux lors de la réunion de son comité de politique monétaire dans une semaine. 

Dans cette perspective, les rendements sur les emprunts de courte échéance continuaient d’enfler sur le marché secondaire de la dette et le dollar de gagner du terrain.

À travers les chiffres des ventes au détail aux États-Unis attendus dans l’après-midi, les investisseurs sauront si le consommateur américain est toujours au rendez-vous malgré l’inflation, et dans quelle mesure cet indicateur devrait influencer les prochaines décisions de la Fed.

En juin et juillet, la Fed a déjà relevé son taux directeur de trois quarts de point de pourcentage afin de combattre une inflation vivace.

Le directeur général de Shell, Ben van Beurden, âgé de 64 ans, quittera ses fonctions fin 2022 et sera remplacé par le Canadien Wael Sawan, a annoncé jeudi le géant énergétique britannique. L’action était stable (SHEL.L, +0,06%) à 2 342,50 pence vers 7h00.

Les grands magasins britanniques John Lewis (JLH.L, -1,86% à 1 320 pence) ont doublé leur perte nette sur un an au premier semestre, à 79 millions de livres (plus de 90 millions d’euros).

Les actions des fournisseurs de meubles s’affaissaient à Londres, et notamment DFS. Ce spécialiste des canapés perdait 8,84% à 123,80 pence vers 7h00 après avoir vu son bénéfice fondre de près des deux tiers pour son exercice décalé achevé fin juin et prévenu de jours difficiles à venir.

Les cours du pétrole reculaient jeudi, les inquiétudes concernant les perspectives de croissance mondiale exerçant une pression sur les prix et prenant le dessus sur les craintes de manque d’approvisionnement.

Le yen perdait du terrain jeudi face aux autres monnaies, plombé par un indice économique décevant, sa dégringolade depuis le début de l’année alimentant les spéculations sur une éventuelle intervention de la Banque du Japon (BoJ) pour soutenir la devise.

Vers 6h45, le yen baissait de 0,29% à 143,51 yens pour un dollar américain.

La monnaie commune européenne se stabilisait pour sa part face au billet vert (-0,02%, à 0,9979 euro pour un dollar américain) après être repassée mercredi sous le seuil de la parité avec le billet vert.