Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 20 avril 2023(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient à la peine jeudi face aux risques qui pèsent sur la croissance économique à l’approche des réunions des grandes banques, tout en s’inquiétant de la politique des prix dans le secteur automobile.
Les indices boursiers à 08h00
Les contrats à terme du Dow Jones affichaient un recul de 161,00 points (-0,47%) à 33 872,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 descendaient de 28,25 points (-0,68%) à 4 150,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq cédaient 122,50 points (-0,93%) à 13 060,50 points.
À Londres, le FTSE 100 lâchait 11,27 points (-0,14%) à 7 887,50 points. À Paris, le CAC 40 reculait de 29,94 points (-0,40%) à 7 519,50 points. À Francfort, le DAX perdait 123,02 points (-0,77%) à 15 772,18 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a haussé de 50,81 points (+0,18%) à 28 657,57 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a progressé de 29,21 points (+0,14%) à 20 396,97 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain retraitait de 1,19 $US (-1,50%) à 77,97 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 1,21 $US (-1,46%) à 81,91 $US.
Le contexte
Wall Street s’apprêtait à suivre le mouvement baissier, selon les contrats à terme des trois principaux indices.
«L’espoir d’un atterrissage en douceur (NDLR: C’est-à-dire une baisse de l’inflation sans récession) orchestré par la Réserve fédérale, qui avait soutenu les marchés en janvier, s’est évanoui en mars avec l’apparition de fissures dans le système bancaire», selon une analyse de JP Morgan au sujet du deuxième trimestre.
«Ces fissures pourraient bien mettre un terme au cycle de hausse des taux, mais avec le durcissement des conditions d’octroi des prêts qui prend le relais pour resserrer les conditions financières, il y a peu d’espoir qu’un assouplissement de la politique monétaire vienne soutenir les marchés d’actifs», selon ce commentaire.
Selon le «Beige Book» (Livre beige), qui regroupe l’ensemble des enquêtes réalisées par les douze antennes régionales de la Fed, les volumes de prêts accordés par les banques aux États-Unis ont «diminué» au mois de mars et début avril, c’est-à-dire depuis la crise bancaire provoquée par la faillite de la banque SVB.
Dans le bilan de la dernière réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) en mars, les économistes de l’institution ont aussi estimé que les récentes difficultés bancaires «pourraient mener à une légère récession» cette année aux États-Unis.
Dernièrement les marchés ont fait montre d’optimisme, estimant qu’un tassement de l’inflation plus prononcé permettrait aux banques centrales et en premier lieu à la Fed non seulement de cesser d’augmenter ses taux directeurs après la prochaine réunion en mai, mais aussi de les baisser d’ici la fin de l’année.
Si l’inflation décélère en zone euro comme aux États-Unis, elle se maintient à un niveau jugé encore trop élevé.
Les investisseurs ont été sidérés mercredi par le niveau de l’inflation au Royaume-Uni resté en mars au-dessus de 10%, ce qui encourage la Banque d’Angleterre à poursuivre dans la voie du resserrement monétaire.
Les investisseurs anticipent également de nouvelles hausses de taux d’intérêt de la part des banques centrales américaine et européenne à l’occasion de leurs prochaines réunions de mai.
Ils semblent également peu inspirés par les résultats d’entreprises américaines jusqu’ici mitigés.
« Nous verrons ce qui se passe quand nous commencerons à recueillir vraiment les résultats des banques régionales la semaine prochaine », souligne Maris Ogg from Tower Bridge Advisors.
Nokia sonne l’alerte
Le géant finlandais de l’équipement télécom Nokia a annoncé jeudi voir des signes de frein sur ses marchés, après un premier trimestre marqué par des bénéfices en hausse, mais inférieurs aux attentes. L’action perdait plus de 6% à Helsinki.
Le secteur automobile dérape
Après Tesla, sanctionné la veille du fait d’une nouvelle baisse des prix de ses véhicules électriques, le constructeur Renault était la lanterne rouge du secteur : l’action chutait de 7,06% à 34,03 euros à Paris, les préoccupations liées à la stratégie des prix contrebalançant ses performances de ventes du premier trimestre. Dans son sillage, Stellantis reculait de 4,90%, Porsche de 3,44%, Volkswagen 2,92%, BMW 2,76%, Ferrari de 2,24%.
Du côté des devises et du pétrole
Le dollar américain se stabilisait jeudi face à l’euro, les analystes se focalisant sur des discours de membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) avant une période de silence qui débutera samedi à l’approche de leur réunion.
Le billet vert cédait 0,08% à 1,0964 $US pour un euro.
Les cours du pétrole poursuivent leur baisse, sur fond d’inquiétudes pour la croissance et la demande de brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 1,67%, à 81,73 $US.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, dont c’est le dernier jour de cotation, abandonnait 1,82%, à 77,72 $US