Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 30 mai 2019«Les tensions commerciales ont atteint un nouveau sommet.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture en légère hausse jeudi, tentant de se reprendre au lendemain d’une séance rendue difficile par un nouveau durcissement dans le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,20% à 25 158 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,29% à 7237 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,30% à 2788,50 points.
Contexte
«Les tensions commerciales ont atteint un nouveau sommet» et «les marchés actions en Amérique du Nord et en Europe ont subi de sévères pertes» après les menaces de la Chine d’une réduction des exportations de terres rares vers les États-Unis, a souligné David Madden, un analyste de CMC Markets.
«Le fait même que la Chine abatte cette carte montre à quel point la situation est devenue difficile», a-t-il ajouté.
La Chine ne semblait pas décidée jeudi à faire machine arrière puisqu’elle a accusé les États-Unis de «terrorisme économique».
«Nous nous opposons résolument à ce recours systématique aux sanctions commerciales, aux droits de douane et au protectionnisme. Cette instigation préméditée d’un conflit commercial constitue du terrorisme économique, du chauvinisme économique et du harcèlement économique à l’état pur», a ainsi déclaré lors d’une conférence de presse le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Hanhui.
À l’étranger
Les places boursières chinoises ont terminé en baisse jeudi, pâtissant de l’escalade verbale entre la Chine et les États-Unis qui ont douché les espoirs d’une résolution prochaine de leur conflit commercial.
Aucune date n’ayant été fixée pour la reprise des négociations tarifaires, les investisseurs semblaient résignés à l’idée que la querelle se prolonge jusqu’à l’été.
«Nous sommes contre la guerre commerciale, mais nous n’en avons pas peur», a déclaré jeudi le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Hanhui. «Cette instigation préméditée d’un conflit commercial constitue du terrorisme économique, du chauvinisme économique et du harcèlement économique à l’état pur», a-t-il ajouté.
Mais c’est surtout la menace voilée de Pékin, mercredi, de réduire les exportations de terres rares vers les États-Unis qui a galvanisé les craintes.
Car la Chine assure plus de 90% de la production mondiale de cet ensemble de 17 métaux, indispensables aux technologies de pointe et que l’on retrouve dans les smartphones, les écrans plasma, les véhicules électriques mais aussi dans l’armement.
Résultat, «la volatilité a pris le dessus sur le marché, les investisseurs étant peu enclins à acheter des titres», a déclaré Yang Delong, économiste en chef chez First Seafront Fund Management, basé à Shenzhen.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, aux États-Unis, la deuxième estimation du PIB au premier trimestre est au programme jeudi, tout comme les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, les promesses de ventes de logements au mois de mai et le niveau hebdomadaire des stocks de pétrole.