Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 19 octobre 2023Les marchés mondiaux étaient en hausse jeudi matin, alors que les investisseurs attendaient de nouvelles données sur l'inflation aux États-Unis. (Photo: La Presse Canadienne)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient en déclin jeudi matin, au lendemain d’une séance pénible sur Wall Street.
Les indices boursiers à 07h30
Paris glissait de 0,4% en début de séance en Europe. Londres fondait de 0,7% et Francfort de 0,1%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et l’indice élargi S&P 500 étaient stables.
En Asie, le Nikkei 225 a plongé de 1,9% à Tokyo, tout comme le Kospi à Séoul. La bourse de Shanghaï a culbuté de 1,7% et le Hang Seng de 2,5% à Hong Kong. Sydney a cédé 1,4%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 1,25 $ US à 86,01 $ US le baril.
Le contexte
Les indices de Wall Street se dirigent vers une ouverture autour de l’équilibre, selon leurs contrats à terme.
La veille, ils avaient nettement reculé face à des taux obligataires américains à 10 ans, au plus haut depuis 2007 ayant touché 4,92%.
Vers 07 h 55, le rendement de l’emprunt des Etats-Unis à 10 ans s’établissait à 4,97%, après avoir signé un nouveau plus haut depuis 16 ans à 4,98%.
Les investisseurs attendent une prise de parole de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (Fed), qui sera scrutée par les investisseurs en amont de la réunion de la banque centrale américaine du 1er novembre.
«Le rendement américain à 10 ans flirte désormais avec la barre psychologique des 5% (…) malgré les fortes tensions géopolitiques», souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, qui estime qu’il «existe un potentiel de hausse supplémentaire» et donc un risque baissier pour les actions et ce, «que les résultats d’entreprises soient bons ou mauvais».
Les efforts diplomatiques de plusieurs pays pour éviter un embrasement régional du conflit entre Israël et le Hamas sont au centre de l’attention des investisseurs.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, est arrivé jeudi en Israël, première étape d’une tournée régionale. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterrez, est attendu en Egypte et le président chinois, Xi Jinping, s’est entretenu avec le Premier ministre égyptien.
«La situation reste critique et continue de menacer d’impliquer le Moyen-Orient dans un conflit plus large, un scénario qui pourrait perturber l’approvisionnement mondial en pétrole brut», rappelle Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Mercredi, les prix du pétrole avaient progressé en réaction à des propos rapportés par le site Didban Iran, selon lesquels le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a appelé les pays à population à majorité musulmane à boycotter Israël, notamment en suspendant leurs livraisons d’or noir à l’Etat hébreu.
Jeudi les cours se repliaient, en partie grâce à l’allègement des sanctions américaines contre le Venezuela. Vers 07 h 55, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,91% à 90,67 dollars américains ($US). Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, reculait de 0,89% à 87,53 $US.
L’euro prenait 0,22% à 1,0559 $US pour un euro vers 07 h 55.
Les semi-conducteurs en demi-teinte
La société taïwanaise TSMC (+1,11% à Taipei) a annoncé que son bénéfice avait chuté d’un quart au troisième trimestre, mais a déclaré que la demande reprenait pour ses semi-conducteurs haut de gamme nécessaires aux applications d’IA de pointe.
«La demande en IA (intelligence artificielle) continue de croître de façon plus en plus forte», a déclaré le directeur général CC Wei.
Après avoir perdu plus de 3% mercredi dans la foulée de la publication de résultats en baisse au troisième trimestre, ASML rebondissait de 3,52% à Amsterdam. STMicroelectronics (STM) perdait 1,39% à Paris et Infineon (IFNNY) 2,04% à Francfort.
Pas d’appétit pour Deliveroo
La plateforme de livraison de repas et courses cédait 0,49% à Londres, après un chiffre d’affaires qui fait du sur-place au troisième trimestre et une prévision de recettes pour l’exercice entier tout aussi stagnante.
Rightmove pas dans le rythme
Le site de petites annonces immobilières Rightmove dévissait de près de 12% à Londres, plombé par l’offre de rachat d’un rival par l’américain CoStar, qui promet de renforcer la concurrence sur un marché déjà fragilisé.