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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

LesAffaires.com et AFP|Mis à jour le 15 avril 2024

Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient frapper des produits européens de tarifs douaniers punitifs.

La Bourse de New York est attendue en légère hausse jeudi matin, en dépit d’une montée des tensions commerciales entre États-Unis et Union Européenne.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,18%, à 26 031 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,29% à 7567,75 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,21% à 2886 points.

Contexte

«Les tensions commerciales entre États-Unis et Union Européenne signent un nouveau chapitre dans le différend commercial mondial», note aussi David Madden, analyste pour CMC Markets.à

Un «risque important» demeure dans le conflit commercial, le marché, qui attend aussi les prochaines discussions entre Washington et Pékin, n’étant pas à l’abri d’une possible escalade entre les États-Unis et l’Union Européenne, souligne-t-il.

«Les discussions commerciales entre la Chine et les États-Unis vont continuer cette semaine. Le différend commercial est en cours depuis plus d’un an et si l’on prend en considération les publications désastreuses du secteur manufacturier, il semble que les dégâts ont déjà été causés», poursuit-il.

Les États-Unis ont annoncé mercredi qu’ils allaient frapper, dès le 18 octobre, des produits européens de tarifs douaniers punitifs représentant 7,5 milliards de dollars. L’Union européenne a menacé de riposter.

Paris a indiqué jeudi prévoir «des mesures de rétorsion» dans ce dossier en concertation avec l’UE.

Par ailleurs, à moins d’un mois du Brexit, le «compromis» proposé par Boris Johnson, en particulier sur la question sensible de la frontière irlandaise, n’a pas convaincu les Européens, qui vont devoir maintenant décider s’ils engagent des discussions sur cette base afin d’éviter un «no deal» le 31 octobre.

«Si jamais le Royaume-Uni devait s’orienter vers un non-deal, il est certain que les marchés européens disposeraient alors d’un potentiel de baisse accru à court terme», a prévenu Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

À l’étranger

La Bourse de Tokyo a terminé jeudi nettement dans le rouge, victime d’inquiétudes sur la conjoncture internationale, particulièrement celle des États-Unis à cause de nouvelles statistiques inquiétantes, tandis que la place de Hong Kong a légèrement progressé.

La place tokyoïte a subi le net recul de la Bourse de New York la veille, réagissant elle-même à des indicateurs économiques jugées décevants pour la première économie mondiale.

Les créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis ont ralenti à 135 000 en septembre, après 157 000 en août, selon l’enquête mensuelle ADP publiée mercredi.

La veille déjà, la contraction de l’activité manufacturière aux Etats-Unis en août avait déprimé les marchés financiers en attisant les craintes d’une prochaine récession dans le pays. D’autres données officielles sur l’emploi américain sont attendues vendredi.

Qui plus est, le yen, traditionnelle valeur refuge, continuait de grimper face au dollar, ce qui dissuade les investisseurs d’acheter des actions de groupes exportateurs japonais, dont les prévisions de bénéfices risquent d’être calculées sur la base de taux plus favorables.

En revanche la Bourse de Hong Kong, qui avait également démarré la séance en baisse, a fini sur une petite note positive. L’exécutif local s’apprêterait à interdire l’usage de masques pendant les manifestations, selon des médias, ce qui était perçu par les investisseurs comme un moyen potentiel de faire diminuer la violence autour des protestations pro-démocratie.

Les Bourses de Chine continentales sont quant à elle fermées depuis mardi et jusqu’à lundi prochain inclus, en raison des célébrations officielles du 70ème anniversaire du régime communiste.

À l’agenda

Alors que les craintes d’une décélération rapide de la conjoncture américaine ont été exacerbées ces derniers jours avec des chiffres manufacturiers très négatifs qui ont mis le feu aux poudres, suivi du ralentissement des créations d’emplois dans le privé, les investisseurs vont se focaliser dans le courant de la journée sur la partie services en Europe et aux États-Unis.