Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 31 janvier 2019«Les investisseurs devraient rapidement se tourner vers l'avancée des relations commerciales entre Washington et Pékin.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture à l’équilibre jeudi matin, dans le sillage des Bourses asiatiques, après avoir accueilli favorablement le message conciliant envoyé par le patron de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, la veille.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,01% à 24 963 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 0,47 % %, à 6869,50 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,14% à 2686,25 points.
Contexte
Wall Street a également terminé en forte hausse mercredi, applaudissant les résultats d’Apple et Boeing ainsi que le ton accommodant de la banque centrale américaine (Fed) après son statu quo sur les taux d’intérêt.
«Les indices devraient ouvrir en hausse ce matin dans le sillage du discours accommodant de la Fed», indiquent les experts de Mirabaud Securities Genève.
La Banque centrale américaine (Fed) a laissé les taux d’intérêt inchangés mercredi et promis explicitement qu’elle serait «patiente» pour de futures hausses de taux en raison du ralentissement de l’économie mondiale et en l’absence d’une accélération de l’inflation.
«Les investisseurs devraient maintenant rapidement se tourner vers l’avancée des relations commerciales entre Washington et Pékin», ajoutent les analystes.
Les États-Unis et la Chine ont repris mercredi leurs délicates négociations commerciales à la Maison Blanche dans un climat de tension extrême alimentée par la série d’inculpations visant le géant des télécoms chinois Huawei et l’un des ses dirigeants.
Jerome Powell a souligné que l’incertitude liée à ces négociations commerciales ainsi que la possibilité d’un second «shutdown» à partir du 15 février pourraient avoir un impact économique durable essentiellement en raison de la perte de confiance qu’elles risqueraient de susciter.
Quant au Brexit, le président de la Banque centrale américaine a estimé mercredi que les États-Unis pourraient subir «les effets» d’une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Bruxelles a refusé mercredi de rouvrir les négociations sur l’accord du Brexit de la Première ministre britannique Theresa May, et s’est alarmé des risques d’un «retrait désordonné» à deux mois de l’échéance du divorce.
Parmi les nouvelles statistiques en provenance d’Asie, l’activité manufacturière en Chine s’est contractée en janvier pour le deuxième mois consécutif, un nouveau signe de ralentissement économique.
Au Japon, la production industrielle s’est repliée de 0,1% en décembre sur un mois, après une baisse de 1% en novembre, la septième contraction en neuf mois.
En zone euro, les investisseurs attendent la première estimation de la croissance au 4e trimestre et les chiffres du chômage en décembre.
À l’étranger
Les Bourses chinoises ont terminé en forte hausse jeudi, dans des marchés rassérénés par la décision de la Fed de laisser les taux d’intérêt inchangés et enthousiasmés par un assouplissement des règles de cotation sur le futur «Nasdaq chinois».
Bien qu’attendu, le ton accommodant de la Banque centrale américaine (Fed) a revigoré les Bourses: l’institution de Washington a laissé mercredi ses taux d’intérêt inchangés tout en promettant de «patienter» avant de futures hausses, pointant notamment le ralentissement de l’économie mondiale.
Les marchés asiatiques avaient pâti des multiples relèvements des taux américains l’an dernier, lesquels incitent des investisseurs à privilégier les placements en dollars devenus plus rémunérateurs.
Certes, l’annonce par le mastodonte coréen de l’électronique Samsung de bénéfices en repli a assombri les valeurs technologiques à la Bourse de Hong Kong, à l’image de China Mobile. Mais le groupe vedette Tencent a résisté (+0,52%).
À l’inverse, l’enthousiasme portait les valeurs financières en avant de la cote: l’assureur Ping An a gagné 2,64% et son rival AIA 2,40%, tandis que la banque HSBC Holdings s’adjugeait 0,60%.
Les places de Chine continentale, de leur côté, ont salué la publication par les autorités d’un projet d’assouplissement des règles d’introduction en Bourse sur le futur «Nasdaq chinois», une future plateforme shanghaïenne destinée à coter les groupes technologiques.
Les contraintes s’imposant actuellement aux firmes voulant être cotées en Bourse (avoir déjà dégagé des bénéfices et respecter de strictes limitations sur le montant des capitaux levés) seront supprimées ou assouplies… dans l’espoir affiché de voir des fleurons technologiques s’introduire à Shanghai plutôt qu’à Wall Street.
À l’agenda
Aux États-Unis, les investisseurs prendront connaissance des dépenses et revenus des ménages, plus tard aujourd’hui.