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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 07 octobre 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales oscillent lundi entre l’optimisme engendré par la publication de chiffres de l’emploi solides aux États-Unis et la prudence face à l’escalade militaire au Moyen-Orient, sur fond de hausse des prix du pétrole et des rendements obligataires.

Les indices boursiers à 7h25

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand, le FTSE 100 britannique et le CAC 40 français cédaient de 0,1 % à 0,3 %.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissaient de 0,4 %.

En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 1,8 % à Tokyo et le Hang Seng 1,6 % à Hong Kong. Le Kospi s’est amélioré de 1,6 % à Séoul.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 1,26$US à 75,64$US le baril.

Le dollar canadien s’échangeait à 73,65 cents US vendredi, contre 73,86 cents US jeudi.

Contexte

Les investisseurs font face à des impulsions contradictoires.

Côté pile, ils «ont apprécié», le «solide rapport sur l’emploi de septembre qui a confirmé que l’économie américaine connaît une croissance solide», affirme Jason Draho, gestionnaire d’actifs chez UBS Global Wealth Management.

Le taux de chômage a légèrement reculé en septembre aux États-Unis, à 4,1% contre 4,2% le mois précédent, avec des créations d’emplois en forte hausse et largement supérieures aux attentes des marchés, selon les données publiées vendredi par le département du Travail.

Ces données permettent de rassurer sur le fait que l’économie américaine reste suffisamment dynamique pour éviter une récession. Par conséquent, les rendements sur les marchés obligataires grimpent, les investisseurs anticipant que la Réserve fédérale américaine (Fed) aura moins besoin d’abaisser ses taux pour stimuler l’activité.

L’emprunt américain sur dix ans atteint le cap symbolique des 4,00%, contre 3,96% vendredi en clôture. À deux ans, il s’établit aussi à 4,00%, après 3,92%.

Côté face, les investisseurs restent inquiets vis-à-vis de l’escalade militaire actuelle au Moyen-Orient.

Un an après l’attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza, le conflit s’étend désormais au Liban, où l’armée israélienne mène des frappes et des incursions contre le Hezbollah.

Les interrogations sur la possible riposte d’Israël après les frappes de Téhéran contre son territoire la semaine dernière occupent particulièrement les esprits des investisseurs, qui craignent la flambée des prix du pétrole qui en découlerait et ses effets potentiellement inflationnistes et récessionnistes.

«Alors que les marchés avaient enlevé presque toute prime géopolitique sur le prix du pétrole, la voilà de retour», résume Xavier Chapard, stratégiste chez LBP AM.

Le cours de l’or noir est déjà monté de plus de 9% la semaine dernière.

Lundi, cette dynamique continue: le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prend 2,29% à 78,84$US. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, progresse lui de 2,67%, à 76,37$US.

Les pétrolières profitent des hausses de prix

Cette hausse des prix de l’or noir fait le bonheur des groupes pétroliers en Bourse. ENI prend 1,02%, BP 1,80% et Totalenergies 1,18%.

Le géant pétrolier norvégien Equinor recule en revanche de 2,19% après avoir annoncé lundi qu’il avait acheté une part de 9,8% dans le spécialiste danois des énergies renouvelables Orsted (+2,59%).

Jenoptik recherché

Le fabricant allemand de systèmes optiques et de lasers Jenoptik (+4,61%) est recherché après une note de Deutsche Bank qui a relevé sa recommandation sur le titre à «acheter».

STMicro abaissé

Le spécialiste des puces électroniques STMicroelectronics évolue en dernière place du CAC 40 (-1,13%), après que UBS a abaissé son objectif de cours de 44 à 38 euros, même s’il n’a pas changé sa recommandation à «l’achat». Ailleurs en Europe, les groupes du secteurs sont aussi en recul, à l’image de ASML (-2,53%) et Infineon (-0,79%).

Rachat d’actions chez Amundi

Le gérant d’actif français Amundi (+2,99%) a lancé lundi un programme de rachats d’actions qui devrait «s’élever au maximum à 1 million» de parts, pour 0«,5% du capital social», soit «80 millions d’euros», dans les prochains dix-huit mois, a-t-il annoncé dans un communiqué lundi. Ces actions ne seront en revanche «pas détruites» mais «redistribuées» à certains cadres dans le cadre d’un programme de performance, précise à l’AFP un porte-parole du groupe.