Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 04 février 2019«C'est une semaine calme qui devrait attendre les marchés.»
La Bourse de New York pointe vers une ouverture à l’équilibre lundi matin, au début d’une semaine qui s’annonce calme et n’incite pas les investisseurs à agir.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,01% à 24 999 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, progresse de 0,03 % %, à 6880 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,02% à 2704,50 points.
Wall Street a clôturé vendredi en ordre dispersé. Les marchés chinois seront fermés toute la semaine pour le Nouvel an.
Contexte
«C’est une semaine calme qui devrait attendre les marchés. Le Brexit est dans les limbes et ne devrait pas connaître de nouveaux développements importants dans les prochains jours», a relevé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
Par ailleurs, «les prochaines négociations entre hauts responsables américains et chinois ne sont pas prévues avant mi-février», ajoute-t-il.
Aux États-Unis, Donald Trump s’est montré optimiste dimanche sur les «bonnes chances» de parvenir à un accord sur les relations commerciales avec la Chine.
Les présidents chinois Xi Jinping et américain se sont donné jusqu’au 1er mars pour trouver un accord sur leurs différends commerciaux. Faute de quoi Washington augmentera les taxes douanières sur les marchandises importées de Chine.
Entre-temps, la crise politique se poursuivait au Venezuela, où le chef de l’Etat Nicolas Maduro a rejeté dimanche soir l’ultimatum de plusieurs pays européens pour l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, tandis que ces membres de l’UE ont promis de reconnaître dans ce cas l’opposant Juan Guaido comme président dès lundi.
«En Europe, les investisseurs devraient se concentrer sur les publications de résultats dans les prochains jours» et «réagir aux publications économiques», selon lui.
En France, la saison de publications de résultats a commencé la semaine dernière mais devait s’accélérer cette semaine avec le géant pharmaceutique Sanofi, le sidérurgiste ArcelorMittal, le pétrolier Total ou encore les banques BNP Paribas et Société Générale.
En zone euro, les investisseurs s’intéresseront ce lundi aux prix à la production industrielle en décembre et à l’inflation italienne.
La Première ministre britannique Theresa May a réaffirmé dimanche sa détermination à mettre en oeuvre le Brexit à la date prévue du 29 mars et à obtenir des concessions de l’UE sur l’accord de divorce tandis que «l’incertitude persistante» a contribué à la décision du géant automobile Nissan de renoncer à un investissement en Angleterre.
À l’étranger
La Bourse de Hong Kong a clos lundi à la hausse au terme d’une séance fortement écourtée, dans un marché tiré par de bons chiffres sur l’emploi américain mais fort peu actif avant trois jours de pause pour le Nouvel An lunaire.
En Chine continentale, les Bourses de Shanghai et Shenzhen étaient déjà fermées lundi, et n’ouvriront pas de la semaine, en raison des longs congés du Nouvel an dans le pays.
De même, les Bourses de Kuala Lumpur, Séoul, Singapour et Taipei étaient fermées lundi en raison d’un jour férié dans leurs pays respectifs.
Dans ce contexte, en l’absence de catalyseurs régionaux, les investisseurs se sont laissé porter par les statistiques encourageantes publiées vendredi sur l’emploi aux États-Unis — avec presque deux fois plus de créations d’emplois en janvier qu’attendu initialement.
Le marché hongkongais était également rassuré par la perspective d’une «pause» dans les hausses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et par l’optimisme général sur une résolution du conflit commercial entre la Chine et les États-Unis, après de nouveaux pourparlers à Washington.
Pour Peter Wilmshurst, gérant de portefeuille pour le fonds Templeton Global Equities à Melbourne, on peut s’attendre à un rebond en 2019 des marchés actions pour peu qu’une «inflexion» positive de la croissance économique renforce le moral des investisseurs.
Avec le plongeon des cours l’an dernier, «la valorisation de nombreux titres boursiers à travers le monde a glissé à des niveaux attractifs, en particulier en-dehors des États-Unis», a-t-il confié à l’agence Bloomberg.
À l’agenda
La confiance des consommateurs aux États-Unis est restée en janvier à son plus bas niveau depuis l’élection du président Trump, selon l’estimation finale de l’indice de l’Université du Michigan, publiée vendredi.