Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 18 janvier 2021La croissance la plus faible en plus de 40 ans du PIB chinois en 2020 fait réagir différemment les places boursières.
Les marchés mondiaux réagissaient différemment au dévoilement du niveau le plus bas depuis plus de 40 ans de la croissance chinoise.
La place boursière de Wall Street était fermée en cette journée de commémoration de Martin Luther King Jr.
À la Bourse de Paris, le CAC 40 reculait de 0,24 % peu après 13 h, heure locale, en ce début d’une semaine chargée, entre BCE et investiture de Joe Biden aux États-Unis. Sur l’ensemble de la semaine dernière, il avait abandonné 1,67 % plombé par un regain d’inquiétudes concernant la crise sanitaire.
À Francfort le DAX gagnait 0,14 % à 13 806 points et à Londres le FTSE 100 reculait de 0,22 % à 6720 points.
Les Bourses chinoises ont plutôt été rassurées lundi par les chiffres du PIB de la deuxième puissance économique mondiale, demeurée en croissance l’an dernier malgré la pandémie, tandis que Tokyo a été lestée par des prises de bénéfices.
À la Bourse de Hong Kong, l’indice Hang Seng a pris 1,01 % à 28 863 points, tandis que l’indice composite de Shanghai a gagné 0,84 % à 3 596 points et celui de Shenzhen 1,48 % à 2 402 points.
Les investisseurs en Chine ont apprécié la croissance légèrement supérieure aux attentes du PIB chinois en 2020 (+2,3 %), même s’il s’agit de sa plus faible performance annuelle en plus de 40 ans.
Ces nouveaux signes de la reprise économique chinoise n’ont toutefois guère soutenu la Bourse de Tokyo, dont l’indice vedette Nikkei a perdu lundi 0,97 % à 28 242 points et l’indice élargi Topix 0,6 % à 1 846 points.
Les investisseurs à Tokyo ont été « découragés par la baisse des valeurs américaines » en fin de semaine dernière, a commenté Mizuho Securities dans une note.
Le contexte
L’Europe boursière hésitait en raison « des inquiétudes sur la reprise économique », selon Michael Hewson, analyste en chef pour CMC Markers UK.
L’économie mondiale est traditionnellement très dépendante de la santé de la Chine, mais Pékin n’a dégagé qu’une croissance de 2,3 % l’an dernier.
C’est beaucoup, en pleine pandémie de COVID-19, alors que la plupart des grandes économies restent en récession.
Signe de l’impact de la pandémie, la production industrielle n’a progressé que de 2,8 % sur l’ensemble de l’année, le chiffre le plus faible au moins depuis le début du siècle.
Il s’agit de données « inquiétantes quant à une reprise de l’économie mondiale », note Michael Hewson.
Également sur les radars des marchés, une semaine à hauts risques aux États-Unis.
Joe Biden sera investi mercredi dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché, après l’assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.
Sur le plan monétaire enfin, la virulence de la pandémie et l’appréciation de l’euro pèseront sur la réunion jeudi de la Banque centrale européenne, qui ne devrait cependant pas ajouter de nouvelles mesures à son cap monétaire très accommodant.
Du côté du pétrole
Le marché du pétrole continuait à baisser alors que l’ombre de la pandémie plane toujours sur la demande actuelle et future d’or noir.
Vers 07H30 le prix du baril américain de WTI lâchait 0,17 % à 52,21 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,38 % à 54,85 dollars.