Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 22 mars 2021(Photo: Getty Images)
Les marchés boursiers européens, qui avaient flanché vendredi, restaient globalement sur la défensive lundi matin, la situation sanitaire toujours préoccupante en Europe, la récente flambée des rendements obligataires et les turbulences sur les marchés turcs invitant à la prudence.
À Wall Street, vers 7h30, les contrats à terme du S&P 500 gagnaient 2 points à 3 902 points, ceux du Dow Jones perdaient 59 points à 32 444 points, et ceux du Nasdaq prenaient 95 points à 12 940 points.
De retour en Europe, les marchés étaient mitigés à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 augmentait de 7 points à 6 716 points. À Paris, le CAC 40 cédait 25 points à 5 972 points et à Francfort, le DAX prenait 40 points à 14 660 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en forte baisse lundi, le Nikkei perdant 2,07% tandis que l’indice élargi Topix a reculé de 1,09%. La Bourse de Hong Kong a abandonné 0,36% tandis que celle de Shanghai a pris 1,14%.
Le contexte
«L’Europe continue de souffrir du manque d’accès aux vaccins alors que malheureusement, le nombre de contagions s’est accéléré ces dernières semaines. C’est dans ce contexte que certains pays, dont la France, se voient obligés de durcir les contraintes de mobilité», commente Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez LBPAM.
Selon le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, l’Europe peut atteindre l’immunité collective au 14 juillet grâce à la hausse prévue des livraisons de vaccins.
Le ministre de la Défense britannique a de son côté prévenu dimanche qu’il serait «contreproductif» de bloquer les exportations d’AstraZeneca comme en a menacé la veille la présidente de la Commission européenne si l’Union européenne ne recevait pas d’abord ses livraisons, qui sont nettement inférieures aux chiffres prévus initialement.
Après l’avoir suspendue en raison de doutes sur son innocuité, plusieurs pays ont recommencé en fin de semaine la vaccination avec le sérum du laboratoire suédo-britannique.
«En l’absence d’indicateurs majeurs en début de semaine, toute l’attention va une nouvelle fois se porter sur le marché obligataire», où le taux américain à dix ans a atteint jeudi un nouveau plus haut en 14 mois, estime pour sa part Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg.
Ce lundi matin, les rendements obligataires refluaient légèrement des deux côtés de l’Atlantique, à commencer par le bon du Trésor américain à dix ans, qui valait autour de 1,68%.
«La décision du président turc de limoger à nouveau le gouverneur de la Banque centrale», si elle peut «amener une certaine volatilité sur les marchés financiers» permet «de faire baisser les taux ce matin», note Vincent Boy, analyste marché chez IG France.
Le principal indice de la Bourse d’Istanbul a chuté de plus de 6% lundi matin dans le sillage du plongeon de la devise turque qui s’est dépréciée après le limogeage par le président Recep Tayyip Erdogan du chef de la Banque centrale Naci Agbal, un ancien ministre des Finances respecté.
Du côté du pétrole
Vers 7h30, le baril de WTI américain augmentait de 0,02% à 61,43 $US et le baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,06% à 64,49 $US.