Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 07 janvier 2019

Les investisseurs sont confrontés cette semaine à «un duo de risques liés à Trump».

La Bourse de New York pointe vers une ouverture sous le point de l’équilibre lundi matin, prudente face à la reprise des discussions dans le différend commercial opposant la Chine et les États-Unis.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en légère basse de 0,01% à 23 395 points selon les contrats à terme. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,32 % %, à 6450 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,15% à 2527,25 points.

Contexte

«La guerre commerciale devrait rester dans tous les esprits alors qu’une délégation américaine se rend à Pékin lundi et mardi pour de nouvelles discussions», écrivent dans une note les analystes de Saxo Banque.

Les négociateurs américains devaient entamer des discussions avec leurs homologues chinois lundi matin à Pékin pour tenter de mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières économies du monde.

Ces discussions, dont le lieu n’a pas été révélé, devraient se tenir jusqu’à mardi. Elles sont les premières à mettre face-à-face des négociateurs des deux pays depuis que le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping sont convenus début décembre en Argentine de se donner un délai de trois mois, jusqu’à début mars, pour tenter de mettre fin à leur affrontement à coups de droits de douane.

Les investisseurs sont confrontés cette semaine à «un duo de risques liés à Trump. Premièrement, les relations sino-américaines sur le commerce sont au coeur de l’attention avec la reprise des discussions deux mois avant la fin de la trêve. Nous avons entendu des mots chaleureux lundi matin, mais la preuve sera dans le détail d’un accord», observe Neil Wilson, analyste pour Markets.com.

«Deuxièmement, le ‘shutdown’ américain s’embourbe du fait que le président refuse de reculer sur son mur à la frontière avec le Mexique», a-t-il ajouté.

Le «shutdown», paralysie partielle de l’administration fédérale, est entré dans sa troisième semaine. La construction d’un mur de 3200 km le long de la frontière avec le Mexique, voulue par le président américain, est au coeur d’une impasse budgétaire entre Donald Trump et le Congrès, ce qui paralyse 25% des administrations fédérales depuis le 22 décembre.

«Les différends sino-américains, le ‘shutdown’ américain ou le Brexit restent des sujets brûlants à court terme sur lesquels il est difficile de faire l’impasse», soulignent de leur côté les analystes du courtier Aurel BGC.

Les vacances parlementaires terminées, la Première ministre Theresa May replonge cette semaine dans les affres du Brexit et tentera une nouvelle fois de convaincre les députés britanniques de ne pas enterrer l’accord de sortie de l’UE conclu avec Bruxelles.

À l’étranger

Les Bourses chinoises ont de nouveau clôturé en hausse lundi, les investisseurs saluant les mesures de soutien à l’économie annoncées vendredi par la Banque centrale chinoise et la reprise des discussions commerciales sino-américaines.

Les investisseurs ont bien commencé la semaine, rassurés par le rebond de Wall Street vendredi après l’annonce de la création de 300 000 emplois en décembre aux États-Unis, qui a contre-balancé les inquiétudes sur le ralentissement supposé de la croissance.

Le même jour, Jerome Powell, le patron de la Fed, avait assuré qu’il n’y avait pas de «plan pré-défini» pour augmenter encore les taux d’intérêts.

Des signaux qui sont allés droit au cœur des investisseurs, inquiets par la paralysie prolongée de l’administration fédérale aux États-Unis.

La reprise des discussions avec la Chine pour éviter une guerre commerciale, qui ont lieu à Pékin, représente également une lueur d’espoir. Tout comme «les propos consensuels de Powell» et la réduction du taux de réserves obligatoires des banques en Chine, selon Stephen Innes, analyste chez Oanda.

Cela «ravive l’idée de relance mondiale et est vu comme une évolution positive qui soutient les marchés boursiers mondiaux», dit-il.

À l’agenda

En termes de données économiques, les investisseurs ont déjà pu apprendre que les commandes industrielles allemandes ont reculé plus fort que prévu en novembre (-1%). Ils attendront l’après-midi pour connaître celles des États-Unis pour novembre et l’indicateur d’activité dans les services (ISM) pour décembre.