Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h23(AP Photo/Eugene Hoshiko)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient mitigés lundi avant-midi, après la publication de données positives pour l’industrie manufacturière chinoise, surtout en raison d’un bond des importations par les États-Unis avant le retour au pouvoir de Donald Trump.
Les indices boursiers à 7h30
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand et le FTSE 100 britannique étaient stables, mais le CAC 40 français plongeait de 0,8%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles cédaient 0,2 %.
En Asie, le Nikkei 225 a avancé de 0,8% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a explosé de 1,1% et le Hang Seng de 0,7% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,1% et le Kospi a cédé la même marge à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 66 cents US à 68,66$US le baril.
Le dollar canadien se situait vendredi à 71,38 cents US, un taux inchangé par rapport à jeudi.
Contexte
À Wall Street, les contrats d’avant-Bourse évoluaient autour de l’équilibre.
En Asie, les places chinoises ont fini en hausse, après la publication ce week-end de chiffres montrant une progression de l’activité manufacturière dans le pays en novembre, pour le deuxième mois consécutif.
Il s’agit d’un «signe timide de reprise économique après l’annonce d’une série de mesures de relance à la fin du mois de septembre» dans le pays, ont expliqué Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen, analystes chez DNB.
En Europe, les investisseurs sont globalement «dans l’attente de savoir si le gouvernement français va être censuré et renversé à l’Assemblée nationale», résume John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.
Confronté à une menace imminente de censure sur le budget de la Sécurité sociale discuté à l’Assemblée nationale, le premier ministre français Michel Barnier a échangé lundi matin à ce sujet avec Marine Le Pen.
Il s’est «engagé à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments» en 2025, accédant à une nouvelle demande du Rassemblement national, selon un communiqué de Michel Barnier transmis lundi à l’AFP.
Cette concession a ravivé l’espoir des marchés européens que le gouvernement ne soit finalement pas censuré.
Après une matinée passée dans le rouge en raison de ces craintes, les Bourses européennes sont reparties à la hausse en début d’après-midi.
Le taux d’intérêt des obligations d’État françaises à dix ans reculait à 2,86%, contre 2,89% la veille, après avoir grimpé dans la matinée.
L’écart avec son équivalent allemand, une référence en Europe, ne s’élevait plus qu’à 0,82 point après avoir pourtant atteint le 0,86 point plus tôt dans la matinée.
L’Assemblée nationale examine lundi le PLFSS (projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale), issu d’un compromis entre une commission de sénateurs et députés.
En l’état, il ne devrait toutefois être voté ni par la gauche ni par l’extrême droite, dans une Assemblée divisée.
Sans majorité, le premier ministre Michel Barnier pourrait donc actionner l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’approbation d’un texte sans vote. Il s’exposerait alors à une motion de censure qui pourrait être examinée dès mercredi.
L’incertitude politique française fait toujours reculer la monnaie unique européenne face au dollar, qui perdait 0,55% à 1,0518 dollar US pour un euro.
Le pétrole progresse
Ces signes de reprise de l’économie en Chine portent le prix du pétrole, le pays étant le premier importateur d’or noir.
Vers 12H40 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 1,22% à 68,83 dollars US, et celui de Brent de la mer du Nord avançait de 1,17% à 72,68 dollars US.
Le cours du Bitcoin s’élevait à 95 367$US.
Stellantis perd sa tête, grève chez Volkswagen
Le groupe automobile Stellantis (-8,71%) dévisse à Paris, après avoir annoncé dimanche la démission «avec effet immédiat» de son patron Carlos Tavares, dont le successeur sera nommé au premier semestre 2025. Le constructeur franco-italo-américain avait indiqué fin septembre avoir lancé un processus de succession pour son directeur général, dont le mandat devait s’achever début 2026.
En Allemagne, les salariés de Volkswagen (+0,30%) donnent lundi le coup d’envoi de débrayages dans les usines du groupe pour s’opposer aux milliers de suppressions d’emplois envisagées, avec le risque d’un conflit social majeur en pleine campagne électorale.
Delivery Hero plonge
Le groupe allemand Delivery Hero (-11,59%) plonge à Francfort, après avoir annoncé que sa plateforme espagnole de livraison à domicile Glovo va salarier en Espagne ses coursiers, qui travaillaient jusque-là sous le statut de travailleurs indépendants.