Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 01 avril 2019Donald Trump a répété vendredi qu'il ne parapherait rien de moins qu'un «excellent accord» avec la Chine.
La Bourse de New York semble vouloir ouvrir en nette hausse lundi matin, poussée par les places asiatiques après un bon indicateur chinois et par la progression de la fin de la semaine dernière, sur fond de progrès réalisés dans le dossier commercial.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,68% à 26 110 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,91% %, à 7467,50 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,62% à 2855,25 points.
Contexte
«Le marché est encouragé par les contrats à terme américains et l’Asie après la publication des PMI chinois», souligne Tangi Le Liboux stratégiste pour le courtier Aurel BGC.
Les places boursières chinoises ont terminé lundi la séance en forte hausse, aidées par une série d’indices d’activité manufacturière encourageants pour la deuxième économie mondiale.
Dans le dossier en cours depuis des mois de la guerre commerciale sino-américaine, de nouveaux progrès ont été mentionnés après deux jours de discussion à Pékin entre les négociateurs américains et chinois. Mais Donald Trump a répété vendredi qu’il ne parapherait rien de moins qu’un «excellent accord», tandis que les pourparlers reprendront à Washington le 3 avril.
Par ailleurs, Donald Trump a maintenu la pression sur la Réserve fédérale américaine, estimant que si elle n’avait pas relevé les taux cette année, la croissance et les marchés financiers ne s’en porteraient que mieux.
«Mais la semaine sera encore dominée par le Brexit avec une nouvelle série de votes indicatifs attendue ce lundi à la Chambres des Communes», les députés devant à nouveau apporter leur point de vue au projet de Brexit, ajoute l’analyste.
Le Royaume-Uni était toujours dans une impasse politique, après le troisième rejet parlementaire vendredi de l’accord de retrait de l’Union Européenne conclu avec Bruxelles en novembre, à l’issue de longs mois de négociations.
La dirigeante conservatrice Theresa May devra présenter ses plans lors du prochain sommet européen convoqué le 10 avril, alors que Bruxelles affiche ostensiblement son impatience.
«Theresa May pourrait tenter une quatrième fois de faire valider son accord, mais la Première Ministre est maintenant sur un siège éjectable», souligne M. Le Liboux.
À l’étranger
Les Bourses chinoises ont terminé lundi en forte hausse, après une série d’indices manufacturiers encourageants pour la deuxième économie mondiale et sur fond d’optimisme persistant sur les discussions commerciales sino-américaines.
Les marchés ont été soutenus par l’ambiance apaisée qui semblait entourer les discussions engagées entre la Chine et les États-Unis pour mettre fin à leur guerre commerciale, alors que Liu He, le principal négociateur de Pékin, est attendu à Washington cette semaine.
L’optimisme sur la probabilité d’un accord était alimenté par des gestes de bonne volonté de la Chine: Pékin a annoncé que ses surtaxes sur les voitures et pièces automobiles importées des Etats-Unis resteraient suspendues, et qu’il allait inscrire le fentanyl, cette drogue 50 fois plus forte que l’héroïne, sur sa liste des substances réglementées, geste longtemps réclamé par Washington.
«Peu importe que ces concessions soient très significatives ou pas, l’essentiel est qu’il s’agit de réponses à des préoccupations américaines. C’est bon pour consolider la confiance mutuelle», commentait Gai Xinzhe, analyste du fonds Sino Ocean Capital, cité par Bloomberg News.
Des indicateurs meilleurs qu’attendu sur l’activité manufacturière en Chine ont également aidé à revigorer les marchés: l’indice PMI indépendant du groupe de médias Caixin, publié lundi, fait état de la plus forte progression de l’activité depuis juillet 2018.
«Ces indices manufacturiers (…) contribueront largement à apaiser les inquiétudes sur le ralentissement économique chinois, au moins à court terme sur fond de reprise des négociations commerciales», notait Jeffrey Halley, du courtier Oanda, et ce alors que Pékin multiplie les rabais fiscaux et mesures de soutien à l’activité économique.
À l’agenda
Dans l’actualité macroéconomique, l’activité manufacturière en Chine a progressé en mars à son meilleur rythme depuis huit mois, l’indice PMI s’établissant à 50,8 en mars contre 49,9 en février, soit son meilleur niveau depuis juillet 2018.
Le baromètre de confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises a fortement baissé au premier trimestre, légèrement plus que prévu par les économistes interrogés par l’agence Bloomberg. Les ventes de véhicules neufs au Japon (hors mini-voitures) ont fléchi de 4,7% en mars.
Les investisseurs analyseront aussi aujourd’hui les ventes au détail pour février et l’indice ISM manufacturier aux États-Unis.