Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

La forte poussée des prix de l’énergie et l’avenir du groupe immobilier chinois Evergrande au bord de la faillite pesaient sur les marchés boursiers lundi, en attendant la réunion de l’OPEP+. Wall Street, qui avait fini fort la semaine, stimulée par une annonce positive au sujet d’un nouveau traitement en cours d’étude contre la COVID-19, devrait reculer à l’ouverture.

Les indices

Aux États-Unis, vers 8h10, les contrats à terme du Dow Jones lâchaient 138 points, ou 0,40%, à 34 029 points. Ceux du S&P 500 perdaient 19,75 points, ou 0,45% à 4 324 points alors que ceux du Nasdaq baissait de 80,75 points, ou de 0,55 %, à 14 681 points.

En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 descendait de 0,07%. À Paris, le CAC 40 reculait de 0,18% et à Francfort, le DAX diminuait de 0,28%.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a chuté de 1,13%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a plongé de 2,19%.

Du côté du pétrole, vers 8h10, le prix du baril de WTI américain oscillait l’équilibre à à 75,87 $US et le baril de Brent de la mer du Nord haussait de 0,10% à 79,36 $US.

Le contexte

 «Ce qui inquiète plus le marché désormais sont des questions à court terme» liées aux «prix de l’énergie qui pilotent aussi la croissance mondiale», et au dossier Evergrande, observe Alexandre Baradez, analyste d’IG France, dans un point marchés quotidien.

Plus tôt, la séance a été à nouveau difficile en Asie.

Le colosse chinois Evergrande a interrompu lundi la négociation de ses actions à Hong Kong avant une annonce sur une «transaction majeure» alors que le groupe pourrait, selon un média, vendre 51% de l’une de ses activités immobilières à Hopson Development Holdings, afin de couvrir ses besoins en liquidités.

Le groupe fait face lundi à une nouvelle échéance de versement d’intérêts obligataires et ne dispose que d’un délai de grâce de cinq jours, renforçant les craintes d’un défaut de paiement. D’autant plus que la société n’a pas indiqué jusqu’ici si elle avait ou non honoré de précédentes sommes à verser dans un délai de 30 jours. 

Aussi, «les perturbations qui s’aggravent dans la chaîne d’approvisionnement au niveau mondial combinées à l’inflation croissante qui semble moins transitoire que ce que croyaient initialement les décideurs (…) pourraient continuer de peser cette semaine sur le marché», anticipe Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

Autre point d’attention du jour, la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés pour statuer sur une possible ouverture plus large que prévu du robinet d’or noir afin de calmer la surchauffe des prix.

Les titres liés à l’énergie continuaient de profiter de la poussée des prix: Totalenergies gagnait 0,47% à 41,48 euros, EDF 1,73% à 11,73 euros et TechnipFMC +2,90% à 6,74 euros vers 7 h 30, heure du Québec. À Francfort, E.ON prenait 0,69% à 10,80 euros.

L’action Lufthansa (-1,35% à 6,14 euros vers 6 h 50, heure du Québec) ne profitait pas de l’annonce dimanche par le transporteur de renforcer son programme de vols pour les prochaines vacances de la Toussaint avec 80 vols supplémentaires au départ de l’aéroport de Francfort-Rhin-Main et plus de 50 vols supplémentaires au départ de Munich. Il a par ailleurs annoncé avoir signé des contrats de crédit-bail pour 4 Airbus A350-900 utilisés pour les longs courriers.

En revanche, à Paris, l’action Air France-KLM s’élevait de 1,35% à 4,37 euros.

La société d’investissement américaine CD&R a remporté samedi une procédure d’enchères en vue de racheter la chaîne britannique de supermarchés Morrisons, avec une offre la valorisant à 7 milliards de livres (8,2 milliards d’euros), a indiqué le régulateur britannique. L’action Morrisons perdait 3,77% à 285,80 pence à Londres. Parallèlement, le titre de la chaîne de supermarchés Sainsbury’s montait de 3,34% à 294 pence, les experts de marché n’excluant pas d’autres prises de contrôle dans la distribution.

Les cours du pétrole montaient prudemment avant la réunion de l’OPEP+.

L’euro prenait 0,25% face au billet vert à 1,162 8 dollar américain.

Le bitcoin lâchait 1,87% à 47 559 $US après un fort rebond observé la semaine dernière.