Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h11(AP Photo/Ahn Young-joon)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent dans le vert lundi, les investisseurs se montrant plutôt rassurés par la potentielle arrivée de Scott Bessent comme secrétaire américain au Trésor.
Les indices boursiers à 7h30
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand prenait 0,7%, le CAC 40 français 0,9% et le FTSE 100 britannique 0,4%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 ajoutait 0,4% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles 0,6%.
En Asie, le Nikkei 225 japonais et le Kospi sud-coréen ont bondi de 1,3%. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a cédé 0,1% et le Hang Seng 0,4% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,3%.
Sur le marché des cryptomonnaies, le bitcoin oscillait autour de 98 000$US, selon CoinDesk. Il a plus que doublé cette année et a dépassé pour la première fois le niveau de 99 000$US jeudi.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole reculait de 65 cents US à 70,59$US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait vendredi à 71,54 cents US contre 71,63 cents US jeudi.
Contexte
«Les actions américaines ont repris leur chemin ascendant, toujours alimentées par les paris sur les politiques probusiness attendues du futur président Trump», notent Sebastian Paris Horvitz et Xavier Chapard, experts de LBP AM.
La désignation par Donald Trump de Scott Bessent comme secrétaire américain au Trésor devrait rassurer les marchés.
Les investisseurs interprètent ce choix «comme un signe que le président élu Trump pourrait adopter une approche plus mesurée en matière de droits de douane et de politique fiscale», note Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Bessent «a une vue assez conservatrice en termes de politique fiscale, défendant l’idée de faire baisser le déficit public» et semble «plus modéré sur le plan des hausses des tarifs douaniers», soulignent les analystes de LBP AM.
En Europe, une série de données économiques morose «a renforcé les attentes selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) pourrait opter pour une réduction des taux de 0,5 point de pourcentage en décembre plutôt que pour une réduction modérée d’un quart de point de pourcentage» pour soulager l’économie, explique Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.
«La politique monétaire ne devrait pas rester restrictive pendant trop longtemps. Sinon, l’économie ne se développera pas suffisamment et l’inflation tombera, je crois, en dessous de l’objectif» de 2%, a d’ailleurs déclaré le chef économiste de la Banque centrale européenne, Philip Lane, dans une interview aux Échos publiée lundi.
Par ailleurs, la semaine «sera marquée par un manque de volume aux États-Unis» à l’approche de Thanksgiving, rappelle John Plassard, de Mirabaud, ce qui pourrait entraîner une plus forte volatilité des marchés.
Unicredit fait cap sur BPM
La deuxième banque italienne UniCredit a lancé lundi une offre publique d’échange (OPE) d’actions sur Banco BPM, troisième groupe bancaire, valorisant ce dernier à 10,1 milliards d’euros, au moment où son projet d’une éventuelle reprise de Commerzbank marque le pas.
L’OPE sur Banco BPM survient alors qu’UniCredit a annoncé en septembre d’abord l’acquisition de 9% de Commerzbank, puis sa montée à 21% du capital, alimentant des spéculations sur une éventuelle reprise complète de sa rivale allemande.
Le titre de Unicredit perdait 4,58% à la Bourse de Milan, quand Commerzbank dévissait de 6,61% à Francfort.
TotalEnergies gèle ses investissements chez Adani
Le géant français TotalEnergies (-0,40% à la Bourse de Paris) a annoncé lundi qu’il n’apporterait pas de «nouvelle contribution financière» dans le cadre de ses participations liées au groupe indien Adani, dont le fondateur a été inculpé mercredi pour corruption par la justice américaine.
Le magnat indien Gautam Adani est accusé par la justice fédérale à New York d’avoir versé des centaines de millions de dollars de pots-de-vin pour obtenir des marchés dans l’énergie solaire avec le gouvernement indien, au détriment d’investisseurs américains.
Le dollar fléchit
Sur le marché des changes, le dollar américain ($US) reprenait son souffle face à l’euro après ses récents gains, cédant 0,62% à 1,0483 dollar US pour un euro.
Le dollar avait jusque là particulièrement profité des attentes de baisse de taux plus fortes de la BCE. Vendredi, la monnaie unique avait reculé jusqu’à 1,0335 dollar US, une première depuis fin novembre 2022.
Le bitcoin, la star des cryptomonnaies propulsée à des niveaux historiques avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a quant à lui «frôlé la barre psychologique des 100 000$US et consolidé ses gains légèrement en dessous de ce niveau au cours du week-end», note Ipek Ozkardeskaya.
Il s’échangeait à 98 066,75$US, en hausse de 1,05% vers 12H40 GMT.
Côté pétrole, le Brent de la mer du Nord perdait quelque 0,01% à 75,16$US le baril, quand son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) cédait 0,11% à 71,16$US le baril.