Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 09 mai 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Guerre en Ukraine, confinements en Chine, politique dure des banques centrales: tourmentés par de multiples maux, les investisseurs délaissaient encore les marchés actions, alors que les taux obligataires se tendaient encore.
En Europe, les indices amplifiaient leur recul. Le rouge était aussi de mise dans les contrats à terme des trois principaux indices à New York.
En Asie, Tokyo a terminé en fort repli, Shanghai a gagné un peu de terrain alors que Hong Kong était fermée.
Les indices boursiers à 07h44
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones perdaient 544,00 points (-1,66%) à 32 265,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient 83,00 points (-2,01%) à 4 036,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 327,50 points (-2,58%) à 12 368,25 points.
À Londres, le FTSE 100 lâchait 140,25 points (-1,90%) à 7 247,69 points. À Paris, le CAC 40 perdait 131,70 points (-2,10%) à 6 126,66 points. À Francfort, le DAX lâchait 242,69 points (-1,77%) à 13 431,60 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a descendu de 684,22 points (-2,53%) à 26 319,34 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong était fermé.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain perdait 3,14 $ US (-2,86%) à 106,63 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 2,96 $ US (-2,63%) à 109,43 $ US.
Le contexte
«L’ambiance chez les investisseurs est au plus bas», car «les sources de risque ne diminuent pas» rappellent Andreas Lipkow, de Comdirect.
Les exportations de la Chine ont progressé en avril à leur rythme le plus faible depuis près de deux ans (+3,9%), avec le confinement de Shanghai qui pénalise lourdement l’activité économique.
Les restrictions s’étendent dans le pays: des millions de Pékinois travaillent à domicile lundi à la suite d’un nouveau tour de vis des mesures contre la COVID, donnant à la capitale chinoise de 22 millions d’habitants des allures de ville fantôme.
De quoi nourrir les craintes sur la persistance de l’inflation dans les prochains mois, alors que l’indicateur CPI sur la hausse des prix aux États-Unis est attendu avec beaucoup d’anxiété mercredi.
L’accélération de l’inflation a contraint les banques centrales à durcir leur politique monétaire, leurs résolutions et mesures ne faisant qu’augmenter également.
Mais la hausse des taux directeurs, ou la baisse des bilans, les politiques privilégiées, menace aussi la croissance mondiale.
L’inflation et la prudence de mise sur les marchés continuaient de porter les taux d’intérêt.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans poursuivait sa montée, à 3,18%, non loin des 3,26% qui constituent le plus haut niveau de ces 11 dernières années.
Le taux à 5 ans américain est même au plus haut depuis 2008.
Les taux en Europe à échéance 10 ans montaient aussi, notamment celui de l’Italie, à 3,21%, qui s’éloignait un peu plus du taux allemand de référence 1,174%.
Le site de petites annonces immobilières Rightmove dévissait de 6,12% après avoir annoncé le départ de son directeur général Peter Brooks-Johnson, qui dit partir pour «relever un nouveau défi» après 16 ans passés dans l’entreprise.
Le géant européen des puces et semi-conducteurs Infineon baissait de 3,79%. Il a légèrement augmenté ses prévisions annuelles de chiffre d’affaires et de marge d’exploitation après une hausse de ces deux données au dernier trimestre.
À Paris, STMicroelectronics perdait aussi 2,95% et a Amsterdam, ASML cédait 4,80%.
JFE Holdings, l’un des principaux producteurs japonais d’acier, a vu la valeur de son action fondre de 7,09% après avoir refusé de livrer des prévisions pour son nouvel exercice. Les autres grands aciéristes japonais Nippon Steel (-5,1%) et Kobe Steel (-3,27%) ont suivi.
À Paris, ArcelorMittal reculait de 3,61% et Eramet de 6,64%. À Londres, Rio Tinto (-4,54%) et Anglo American (-4,40%) étaient aussi en bas de l’indice.
Le dollar américain restait fort: l’euro reculait de 0,08% contre lui, à 1,0544 $ US vers 6h50, heure du Québec.
La roupie indienne plongeait à un plus bas historique face au billet vert, s’échangeant à 77,46 roupies pour un dollar américain vers 7h00, en raison de l’inflation et de la politique monétaire américaine.
Le bitcoin poursuivait sa correction: il reculait de 3,40% à 33 020 $ US, une chute de 7,5% en trois jours.
Les prix du pétrole fléchissaient, lestés par les craintes d’un ralentissement de la demande chinoise dû à la flambée épidémique que connaît actuellement le pays.