Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 06 juin 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Les marchés saluaient lundi la levée de nombreuses restrictions contre la COVID 19 en Chine, qui devrait faire repartir la deuxième économie mondiale, avant d’être accaparés en fin de semaine par la réunion de la Banque centrale européenne et par l’inflation américaine.
En ce jour férié de Pentecôte, la séance boursière n’était pas palpitante en termes d’actualités économiques, mais Paris, Francfort et Milan (1,43%) progressaient. Londres gagnait du terrain alors que le premier ministre britannique Boris Johnson, affaibli par des mois de scandales sur les fêtes à Downing Street pendant les confinements, affrontera lundi soir un vote de défiance des députés du Parti conservateur.
Les Bourses européennes suivaient la bonne humeur des places asiatiques qui ont salué le retour progressif des Pékinois au travail à compter de ce lundi et la réouverture des établissements scolaires dans la capitale chinoise annoncée pour le 13 juin.
À Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices esquissaient un rebond compris avant l’ouverture à la suite d’une nouvelle semaine en baisse.
Les indices boursiers à 08h47
Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones progressaient de 294,00 points (+0,89%) à 33 182,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 gagnaient 48,25 points (+1,17%) à 4 155,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient une hausse de 199,75 points (+1,59%) à 12 750,75 points.
À Londres, le FTSE 100 augmentait de 99,89 points (+1,33%) à 7 632,84 points. À Paris, le CAC 40 gagnait 85,66 points (+1,32%) à 6 570,96 points. À Francfort, le DAX progressait de 179,58 points (+1,24%) à 14 639,67 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a haussé de 154,32 points (+0,56%) à 27 915,89 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a gagné 571,77 points (+2,71%) à 21 653,90 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain baissait de 0,57 $ US (-0,48%) à 118,30 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 0,54 $ US (-0,45%) à 119,18 $ US.
Le contexte
Autre nouvelle assez confortable: l’activité dans les services a continué à reculer en mai en Chine sous l’effet des restrictions contre la COVID, mais de façon moins abrupte qu’en avril.
À cet optimisme sont venus s’ajouter des commentaires de la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo disant envisager de lever des barrières tarifaires pour la Chine, pour aider à lutter contre l’inflation aux États-Unis.
«Les investisseurs se préparent à une réunion clé de la Banque centrale européenne cette semaine et un indicateur clé mesurant l’inflation aux États-Unis», l’indice des prix à la consommation (CPI), indique Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Vendredi, les marchés occidentaux avaient mal réagi à de solides chiffres de l’emploi américain qui devraient inciter la Réserve fédérale à maintenir fermement le cap du resserrement monétaire pour freiner la flambée des prix.
Depuis mars, la banque centrale américaine relève progressivement ses taux directeurs dans le but de ralentir la demande de la part des consommateurs et des entreprises.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a préféré ne pas se précipiter pour durcir les conditions monétaires en zone euro, pourtant confrontée à une accélération de l’inflation qui a atteint 8,1% sur un an en mai en zone euro.
Lors de sa réunion jeudi, elle devrait décider d’arrêter ses rachats nets de dette, qui ont jusqu’à présent permis de soutenir les marchés avec des liquidités abondantes. Puis elle devrait commencer un cycle de hausse de ses taux directeurs en juillet, tout en veillant à ne pas bousculer les investisseurs en les resserrant trop vite et trop fortement.
Les investisseurs craignent qu’un durcissement des conditions monétaires trop prononcé ne provoque une récession.
«Les marchés financiers vont rester fébriles tant qu’il n’y aura pas d’éclaircie sur le plan macroéconomique (le pic d’inflation est-il atteint?) et tant que nous ne saurons pas plus clairement quelle va être la direction de la politique monétaire. Aujourd’hui, nous naviguons à vue», écrit Christopher Dembik, directeur de la recherche économique de Saxo Bank.
Les prix du pétrole se stabilisaient lundi à un niveau élevé, la fin de mesures contre la COVID en Chine présageant d’une demande soutenue alors que l’offre est plombée par l’embargo européen sur la production russe.
Les valeurs pétrolières profitaient de la force des cours du brut: TotalEnergies gagnait 1,95%, BP +3,06% et Shell +2,60%.
L’euro grappillait 0,22% à 1,0773 dollar américain, le billet vert considéré comme une valeur refuge souffrant de l’appétit pour le risque après la levée des mesures à Pékin.
Le bitcoin progressait de 4,90% à 31 391 $ US.