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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 20 juin 2022

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes tentaient de rebondir lundi, après une semaine de forte baisse causée par les signes de ralentissement de l’économie américaine dans un contexte de resserrement monétaire, tandis que le bitcoin peinait à se stabiliser au-dessus de la barre des 20 000 dollars américains.

Après un début de séance proche de l’équilibre, les indices européens s’octroyaient une hausse. Londres, Francfort et Milan (0,59%) progressaient. Paris évoluait aussi dans le vert, mais moins vigoureusement, au lendemain des élections législatives françaises qui ont vu le président Emmanuel Macron perdre la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Les contrats à terme de Wall Street étaient en hausse, mais la place n’ouvrira que mardi, en raison d’un jour férié ce lundi aux États-Unis.

En Asie, la Bourse de Tokyo a perdu du terrain, tandis que Shanghai a fini stable (-0,04%) et Honga a pris 0,42%.

 

Les indices boursiers à 08h22

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones avançaient de 188,00 points (+0,63%) à 30 057,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 affichaient une hausse de 28,50 points (+0,78%) à 3 704,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq montaient de 87,25 points (+0,77%) à 11 384,00 points.

À Londres, le FTSE 100 progressait de 84,65 points (+1,21%) à 7 100,90 points. À Paris, le CAC 40 montait de 12,16 points (+0,21%) à 5 894,81 points. À Francfort, le DAX haussait de 60,18 points (+0,46%) à 13 186,44 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a retraité de 191,78 points (-0,74%) à 25 771,22 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a progressé de 88,91 points (+0,42%) à 21 163,91 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain avançait de 0,76 $ US (+0,69%) à 110,32 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord haussait de 0,50 $ US (+0,44%) à 113,62 $ US.

 

Le contexte

La semaine passée, les marchés boursiers ont encaissé l’annonce de relèvements importants des taux directeurs de banques centrales, en premier lieu de la Réserve fédérale américaine (Fed) et sa hausse de 0,75 point de pourcentage. 

Les signes d’un ralentissement économique aux États-Unis se sont multipliés, affolant les investisseurs qui craignaient déjà l’entrée en récession de la première économie du monde. 

La secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen a d’ailleurs concédé dimanche qu’une récession n’était pas «inévitable» aux États-Unis, mais a dit s’attendre plutôt «à ce que l’économie ralentisse» dans le cadre d’une transition vers une «croissance lente et stable».

Quant à Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor entre 1999 et 2001, il considère que l’hypothèse de récession de l’économie américaine «d’ici la fin de l’année prochaine» est davantage «probable».

D’autant plus que la période de hausse des taux est loin d’être achevée. Un des gouverneurs de la Fed s’est dit favorable à une nouvelle hausse des taux directeurs de trois quarts de points de pourcentage en juillet, si les données évoluent comme il l’anticipe.

Pour les marchés financiers, «la fin de l’argent gratuit de la Fed signifie que la pompe artificielle qui a créé ces prix d’actifs ne fonctionne plus», a souligné Neil Wilson, analyste de Markets.com. 

Les investisseurs écouteront avec attention les propos du président de la Fed, Jerome Powell, mercredi et jeudi devant le Congrès. Il «devrait réaffirmer la volonté de la banque centrale de juguler l’inflation, ce qui maintient un risque élevé» de réaction houleuse sur les marchés, ajoute l’analyste. 

Sur le marché des changes, l’euro se montrait plus ferme lundi malgré l’incertitude politique en France après les législatives. La monnaie européenne prenait 0,33% face au billet vert, à 1,0534 $ US.

Samedi, le bitcoin est descendu jusqu’à 17 599 $ US, son plus bas niveau depuis décembre 2020.

Les cryptomonnaies paient encore plus cher le contexte de risque de récession dû au resserrement des politiques monétaires.

Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, constate que «le niveau de stress sur le marché s’intensifie, tant d’un point de vue macroéconomique que sectoriel», rappelant que «certains géants de l’industrie ont du mal à maintenir leurs activités» au vu de la chute du marché.

Vers 7h40, heure du Québec, lundi, le bitcoin valait 20 860 $ US, en hausse de 1,26% par rapport à la clôture précédente, mais dégringolant d’environ 70% de sa valeur par rapport à son sommet historique du 10 novembre 2021, à 68 991 $ US

Les prix des métaux étaient lestés par les craintes de récession économique.

Sur la Bourse des métaux de Londres (LME), les prix du cuivre étaient proches d’un plus bas depuis octobre, et celui du minerai de fer a perdu plus de 7% la semaine dernière, s’échangeant environ 128 $ US la tonne désormais.

Certaines actions de sociétés minières étaient tirées vers le bas: Rio Tinto perdait 1,68%, BHP 1,82% et ArcelorMittal 0,40%

Quant aux prix du pétrole, après de nets replis la semaine passée, ils remontaient légèrement.