Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 11 novembre 2019Le flou régnait à nouveau entre les États-Unis et la Chine.
La Bourse de New York semble vouloir débuter la semaine en repli lundi, taraudée par des interrogations sur le commerce international et par une situation de plus en plus inquiétante à Hong Kong.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,39%, à 27 523 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, perd 0,42% à 8222,25 points. Le S&P500, quant à lui, recule de 0,35% à 3079,75 points.
À Wall Street vendredi, les indices Dow Jones, Nasdaq et S&P 500 ont terminé à de nouveaux sommets, au terme d’une semaine marquée par un regain d’optimisme sur le front commercial sino-américain.
Contexte
Malgré les nouveaux records historiques atteints vendredi par les principaux indices américains, «le marché commence la semaine sur un mouvement d’aversion au risque», observe Neil Wilson, analyste chez markets.com.
«Des protestations violentes à Hong Kong et la guerre commerciale sino-américaine conspirent pour décourager la tendance», poursuit-il.
La situation se dégradait lundi à Hong Kong où un policier a blessé par balle un manifestant masqué alors que la mégapole était paralysée par des opérations de blocage de très grande ampleur menées par la mouvance pro-démocratie.
Au chapitre commercial, le flou régnait à nouveau entre les États-Unis et la Chine. Pékin a affirmé jeudi que les deux pays s’étaient entendus sur une levée progressive des tarifs douaniers sur leurs produits respectifs, renforçant l’ardeur des marchés.
Mais le président américain Donald Trump a assuré vendredi ne pas avoir donné son accord à la levée des droits de douane et précisé qu’un accord commercial entre Pékin et Washington serait signé aux États-Unis.
Un accord, même partiel, permettrait de rassurer les marchés mondiaux et de marquer une pause dans ce conflit qui jette une ombre sur l’économie mondiale.
À l’étranger
Par ailleurs, «les indices chinois sont aussi affectés par la publication d’une statistique économique assez inquiétante», soulignent de leur côté les experts de Mirabaud Securities Genève.
Les Bourses d’Asie ont fini en baisse lundi, les places de Chine faisant les frais d’inquiétudes sur l’inflation excessive dans le pays, tandis que les investisseurs à Tokyo ont choisi d’empocher des bénéfices.
Ces deux marchés avaient nettement grimpé au cours des dernières séances, aidés par un relatif espoir d’évolution positive des interminables tractations commerciales entre la Chine et les États-Unis.
Mais un changement de direction du yen en séance lundi a incité des actionnaires à céder des titres de groupes exportateurs.
En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a dévissé de 1,83%, tandis que celui de Shenzhen a abandonné 2,26%.
L’inflation en Chine a atteint 3,8% en octobre sur un an, soit son niveau le plus élevé depuis janvier 2012, sous l’impulsion notamment des prix du porc, selon des statistiques officielles publiées samedi.
Ces craintes sur les prix ont masqué les effets de la ruée des consommateurs chinois sur les bonnes affaires à l’occasion de la traditionnelle «Fête des célibataires» organisée chaque 11 novembre par Alibaba et les autres groupes chinois de commerce en ligne.
À Hong Kong, où les manifestations continuent et paralysent la mégapole, l’indice Hang Seng a chuté de 2,62%.
Les marchés internationaux sont tirés à hue et à dia depuis des mois par les hauts et les bas des négociations entre Pékin et Washington.
À l’agenda
En Europe, l’attention des investisseurs sera focalisée sur la seule statistique du jour, la première estimation de la croissance britannique pour le 3e trimestre, avant une kyrielle d’indicateurs importants au fil de la semaine.
Dans un contexte de laborieuse sortie de l’Union européenne (Brexit), l’agence de notation financière Moody’s a abaissé vendredi la perspective accompagnant la note de la dette à long terme (maintenue à Aa2) du Royaume-Uni, relevant «l’affaiblissement des institutions».