Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 28 janvier 2019Un calendrier politique chargé retient l'attention des investisseurs.
La Bourse de New York pointe vers un repli à l’ouverture lundi matin, les investisseurs se préparant à une nouvelle session de négociations commerciales entre hauts responsables chinois et américains, mais aussi à une nouvelle étape déterminante pour la suite du Brexit.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,46% à 24 582 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,60 % %, à 6570,75 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,48% à 2650,75 points.
Contexte
Un calendrier politique chargé retenait l’attention des investisseurs.
«Le déplacement d’une délégation chinoise à Washington cette semaine sera l’un des temps forts des prochains jours même si peu de détails devraient filtrer sur la nature des discussions et l’état de leur avancement», estime Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
Mercredi, la réunion de la banque centrale américaine «risque d’être sans surprise», ajoute l’expert, s’attendant à ce que la réserve fédérale américaine confirme la pause qu’elle a signalée dans son cycle de hausses de taux. Le patron Jerome «Powell devrait maintenir une position attentiste et simplement évoquer l’impact possible du shutdown», note M. Le Liboux.
Les États-Unis sont sortis vendredi de l’impasse budgétaire qui paralysait en partie depuis plus d’un mois les administrations fédérales. Mais le président américain Donald Trump a menacé d’un nouveau blocage à partir du 15 février si aucun consensus n’était trouvé sur son projet de mur à la frontière mexicaine.
Par ailleurs, le dossier du Brexit entame «une nouvelle grosse semaine à Westminster», souligne Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Les députés britanniques votent mardi plusieurs amendements sur le Brexit. Ils visent principalement à réclamer une renégociation du traité de retrait, à empêcher un Brexit sans accord, à retarder le divorce, ou encore à obtenir l’organisation d’un second référendum.
Ce vote «devrait être déterminant pour la suite des événements›, considère M. Le Liboux.
À ces sujets majeurs s’ajoute une crise politique au Venezuela tandis qu’au Brésil, une rupture d’un barrage minier du géant Vale a fait 58 morts et 305 disparus, selon un bilan provisoire rendu public dimanche.
À l’étranger
Les indices asiatiques perdaient également du terrain dans la matinée.
Les Bourses chinoises ont entamé la semaine sans entrain, entre équilibre et légers replis, les investisseurs restant dans l’expectative avant des négociations sino-américaines et la réunion monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), tout en digérant un indicateur chinois morose.
Les marchés avaient été soutenus ces dernières semaines par l’espoir d’un déblocage des délicates discussions commerciales entre Pékin et Washington pour résoudre leur guerre douanière. La reprise des pourparlers à Washington sera suivie cette semaine avec attention.
«Même s’il reste compliqué d’arriver à un compromis, les deux puissances n’ont guère intérêt à une nouvelle escalade des tensions», avance Tai Hui, stratège de JP Morgan Asset Management. Au pire, «les marchés tableront sur une extension de la trêve (sino-américaine) au-delà de début mars».
Les investisseurs guetteront par ailleurs cette semaine des résultats de grandes entreprises chinoises (Alibaba) ou étrangères (Apple, Samsung), ainsi que des salves d’indicateurs chinois pouvant traduire la conjoncture de la deuxième économie mondiale.
À cet égard, l’annonce lundi d’une nouvelle chute en décembre de la rentabilité des entreprises industrielles en Chine a assombri l’humeur des marchés.
À l’agenda
Côté statistiques, la séance s’annonce calme.