Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 01 octobre 2024Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS.Les Bourses européennes sont en hausse mardi et les taux obligataires se détendent nettement après que l’inflation en zone euro soit tombée sous le seuil de 2% pour la première fois en plus de trois ans, ce qui était l’objectif poursuivi par la Banque centrale européenne.
Les indices boursiers à 7h30
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,4% et le FTSE 100 britannique 0,3%, mais le CAC 40 français reculait de 0,3%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles étaient stables.
En Asie, le Nikkei 225 a bondi de 1,9% à Tokyo, après avoir perdu près de 5% la veille. Les marchés sont fermés jusqu’au 7 octobre sur le continent chinois en raison d’une fête nationale. L’indice australien S&P/ASX 200 a reculé de 0,7%. La bourse de Séoul était fermée pour un congé.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole glissait de 69 cents US à 67,48 $ US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait lundi à 73,93 cents US contre 74,08 cents US vendredi
Contexte
L’inflation a poursuivi son net ralentissement en septembre dans la zone euro. Dans le détail, la hausse des prix à la consommation dans les 20 pays partageant la monnaie unique a chuté à 1,8% sur un an en septembre, grâce au recul des tarifs de l’énergie, selon les chiffres d’Eurostat.
«L’absence de surprise (…) renforce les arguments en faveur» d’une baisse des taux «en octobre», commente Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN AMRO Investment Solutions.
«Les attentes des marchés concernant les réductions de la BCE (…) intègrent désormais presque totalement une baisse en octobre, alors que la probabilité oscillait autour de 30% après la réunion de septembre», a-t-il détaillé.
Dans le sillage de cette publication, les taux obligataires européens ont été particulièrement recherchés et privilégiés par rapport aux actions, jugées comme des actifs risqués.
Le taux d’intérêt des emprunts de l’État français à 10 ans s’établissait à 2,80%, en très nette baisse par rapport à son niveau en clôture lundi (2,92%). Son équivalent allemand, qui fait référence en Europe, évoluait à 2,05%, contre 2,12%.
Les investisseurs se tourneront désormais vers la publication de chiffres sur l’activité du secteur privé (PMI) en septembre aux États-Unis ainsi que sur l’activité dans les services (ISM) pour la même période. Le nombre de postes vacants (JOLTS) au mois d’août sera aussi regardé.
Les contrats à terme des trois principaux indices boursiers de Wall Street indiquaient une ouverture sans changement majeur : le Nasdaq prenait 0,26%, le Dow Jones perdait 0,18%, le S&P 500 était stable (+0,05%).
Les observateurs des marchés restent également attentifs à la grève du syndicat des débardeurs de 14 grands ports de la côte Est des États-Unis, qui ont commencé à débrayer tôt mardi après l’échec de négociations de dernière minute entre leur syndicat et l’Alliance maritime, entamées en mai. Le syndicat s’est dit prêt à «se battre aussi longtemps que nécessaire».
Oxford Economics estime que chaque semaine de grève amputerait le PIB américain de 4,5 à 7,5 milliards de dollars. Selon le cabinet Anderson Economic Group (AEG), la première semaine de débrayage devrait coûter 2,1 milliards de dollars, dont 1,5 milliard en marchandises perdues (comme des denrées périssables).
Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank souligne quant à elle que «de telles pressions sur la chaîne d’approvisionnement sont de nature inflationnistes».
Covestro racheté pour 12 G€
Le fabricant allemand de plastique et de produits chimiques Covestro (+3,72% à Francfort) a annoncé avoir accepté une proposition de rachat par la compagnie nationale pétrolière émiratie Adnoc, sur la base d’une offre valorisant le groupe à près de 12 milliards d’euros.
Le pétrole en baisse
Les cours du pétrole fléchissent, l’imminence de la réouverture du robinet d’or noir en Libye se conjuguant avec la fin attendue des coupes de l’OPEP+ en décembre, ce qui contrebalance la montée du risque géopolitique au Moyen-Orient.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,70% à 71,20 $ US et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de 0,81%, à 67,62 dollars.
Sur le marché des changes, le dollar américain gagnait 0,42% par rapport à l’euro, à 1,1087 euro, entraîné par des déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) allant dans le sens d’une moindre réduction des taux d’intérêt directeurs que celle anticipée par les investisseurs.
Le bitcoin était stable (+0,06%) à 63.826 dollars.