Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h26La crainte des tarifs douaniers de l'administration Trump fait plonger les marchés. (Photo: Adobe Stock)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont globalement dans le vert mardi, dans l’attente d’un nouvel indicateur d’emploi aux États-Unis, alors que la crise politique française est toujours scrutée à Paris.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand, le CAC 40 français et le FTSE 100 britannique ajoutaient de 0,6% à 0,9%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles prenaient environ 0,1%.
En Asie, le Nikkei 225 a bondi de 1,9% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a avancé de 0,4% et le Hang Seng de 1,0% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,6% et le Kospi a explosé de 1,9% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 50 cents US à 68,60 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait lundi à 71,14 cents US, contre 71,38 cents US vendredi.
Contexte
Les contrats d’avant séance à Wall Street évoluaient autour de leur équilibre.
«Le chiffre des postes vacants aux États-Unis sera suivi de près», explique Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB.
Le rapport JOLTS aux États-Unis, faisant état du nombre de postes vacants au mois d’octobre, sera publié.
Cet indicateur a pris de l’importance ces derniers mois, car l’emploi est devenu un des paramètres les plus scrutés pour déterminer la suite de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Un marché de l’emploi dynamique est un signe de bonne santé de l’économie, justifiant moins le besoin de baisser les taux d’intérêt pour l’institution. Au contraire, un ralentissement donne plus de marge de manœuvre aux banquiers centraux.
Christopher Waller, l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine, a déjà tranché. Il s’est dit lundi «favorable» à une nouvelle baisse des taux lors de la prochaine réunion, plutôt qu’au statu quo, malgré le rebond actuel de l’inflation aux États-Unis.
Dans la foulée, les investisseurs ont renforcé leurs paris sur une baisse de taux d’un quart de point de pourcentage lors de la prochaine réunion qui se tiendra les 17 et 18 décembre. Cette probabilité «a clôturé lundi à 76%, en hausse de 10 points de pourcentage par rapport à vendredi», notent les analystes de la Deutsche Bank.
Une autre gouverneure de la Fed, Adriana Kugler, prononce un discours lors d’une conférence à Detroit, qui promet d’être donc très suivie.
Les investisseurs gardent aussi un œil sur la crise politique française.
Le premier ministre Michel Barnier a déclenché lundi l’article 49.3 pour faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), entraînant le dépôt annoncé d’une motion de censure par le parti de la France insoumise.
Le groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée, mené par Marine Le Pen, a indiqué qu’il déposera sa propre motion de censure et que ses députés voteraient l’ensemble des motions, y compris celle de la gauche.
En absence de nouvelle information, les taux d’intérêt des obligations françaises à dix ans restent stables, après avoir grimpé la veille. Ils atteignaient 2,91%, au même niveau que la veille en clôture.
L’écart avec son équivalent allemand, baptisé «spread», revenait à 0,85 point, après avoir flambé à 0,88 point lundi, en raison des incertitudes politiques.
Malgré cette accalmie, «la tension devrait rester palpable sur le marché obligataire français et se répercuter sur les actions», prévient Christopher Dembik, spécialiste de l’investissement chez Pictet AM.
Forvia change de tête
L’équipementier automobile français reculait de 4,26% à la Bourse de Paris, après l’annonce du remplacement de Patrick Koller en tant que directeur général par Martin Fischer, jusqu’à récemment responsable chez l’équipementier allemand ZF.
Le pétrole grimpe
Les cours du pétrole progressent, aidés par des anticipations de nouvelles mesures de relance économique chinoise et le regain de tensions au Proche-Orient, à deux jours de la réunion de l’OPEP+.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 1,24% à 72,72 $US. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, gagnait 1,32%, à 69,00 $US.
Le bitcoin atteignait 94 867 $US (-0,57%).