Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Mis à jour le 05 novembre 2024Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes avancent prudemment mardi à l’approche de l’élection présidentielle américaine, en amont de la publication des résultats financiers de plusieurs géants technologiques ainsi que d’indicateurs économiques aux États-Unis.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée, en Europe, le DAX allemand, le CAC 40 français et le FTSE 100 britannique cédaient tout au plus 0,2%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles prenaient 0,1%.
En Asie, le Nikkei 225 a bondi de 1,1% à Tokyo. Sur le continent chinois, la Bourse de Shanghai a explosé de 2,3% et le Hang Seng de 2,1% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 et le Kospi sud-coréen ont perdu 0,4 %.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 27 cents US, à 71,74 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait lundi à 71,97 cents US, contre 71,78 cents US vendredi.
Contexte
«Les marchés boursiers [restent] globalement stables, tandis qu’un climat d’incertitude [persiste] sur les devises et les obligations, les investisseurs attendant l’issue de l’élection présidentielle américaine », commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.
L’Amérique décide mardi qui de Kamala Harris ou de Donald Trump entrera à la Maison-Blanche, au terme d’une campagne d’une tension inouïe, indécise jusqu’à la dernière minute.
Les derniers sondages donnent les deux adversaires quasiment à égalité dans les sept États cruciaux –ceux qui, dans ce scrutin au suffrage indirect, donneront à la démocrate ou au républicain le nombre suffisant de grands électeurs pour atteindre le seuil synonyme de victoire.
Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, le «risque majeur» de l’élection reste un résultat «fortement contesté», qui pourrait conduire «à plus d’incertitude que nécessaire».
«Mais à part cela, le fait que Trump et Harris aient des programmes économiques et politiques différents, des priorités différentes et le fait qu’il y ait des secteurs qui pourraient être mieux portés sous l’une ou l’autre présidence ne changera sans doute pas la performance globale du marché boursier à long terme», poursuit-elle.
Sur les marchés obligataires et des devises notamment, Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank, observe cependant «un net retournement» en défaveur de Trump, qui fait suite à «des sondages plus favorables à Kamala Harris au cours du week-end».
Le rendement des bons du Trésor à 10 ans ressort à 4,32%, contre 4,29% à la clôture, lundi. Il avait atteint 4,38% à la clôture, vendredi. Son équivalent à échéance deux ans s’établissait à 4,19%, contre 4,16% lundi en clôture.
Ces dernières semaines, les taux obligataires s’étaient raffermis en grande partie parce que la place new-yorkaise voyait le candidat républicain l’emporter, avant de dégringoler lundi.
Côté devises, le billet vert recule de 0,16% face à l’euro, à 1,0896 dollar pour un euro, devant «la plus faible marge de victoire de Trump sur les sites de prévision» et plateformes de paris, explique Kathleen Brooks, analyste chez XTB, le programme du candidat républicain étant perçu comme plus inflationniste.
Les marchés attendent par ailleurs la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) jeudi à l’issue de deux jours de réunion. L’institution a abaissé en septembre ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage, et une nouvelle baisse d’un quart de point est attendue.
Cette réunion ne devrait avoir que peu de conséquences sur les marchés, «avec une baisse de taux très largement anticipée et un marché focalisé sur les résultats des élections américaines», tempère François Rimeu, stratégiste senior chez Crédit Mutuel AM.
Restructuration et compressions chez Schaeffler
L’équipementier automobile allemand Schaeffler (en baisse de 3,97%, à Francfort) a annoncé mardi la suppression de 4700 emplois en Europe ainsi que la fermeture de deux sites, un nouvel exemple des difficultés du secteur confronté à des restructurations en cascade.
Ces réductions d’effectifs correspondent à 3% de la masse salariale du groupe, qui emploie 120 000 personnes depuis sa fusion avec l’allemand Vitesco, fabricant de transmissions.
Le pétrole se stabilise
Les deux références mondiales du brut montent légèrement. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prend 0,63%, à 75,56 $US. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), gagne 0,71%, à 71,98 $US.
Le bitcoin prenait 2,62%, à 68 850,16 $US.