Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 08 octobre 2024Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont pénalisées mardi par l’absence d’annonce de nouvelles mesures de relance économique en Chine, sur fond d’interrogations persistantes sur la politique de baisse de taux de la Réserve fédérale américaine.
Les indices boursiers à 8h30
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles fluctuaient à peine.
En Asie, le Nikkei 225 a perdu 1% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a explosé de 4,6% et le Hang Seng s’est effondré de 9,4% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a cédé 0,6% et le Kospi a reculé de 0,4% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole reculait de 1,68 $US à 79,25 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait lundi à 73,48 cents US contre 73,65 cents US vendredi.
Contexte
Les investisseurs comptaient mardi sur l’annonce de nouvelles mesures de relance de l’activité économique par Pékin, dix jours après une première salve, comprenant des réductions de taux et des prêts immobiliers plus accessibles, qui avaient fait bondir les Bourses de Hong Kong et de Chine continentale de plus de 20%.
Mais les hauts responsables de la Commission nationale pour le développement et les réformes (NDRC) n’en ont finalement dévoilé aucune lors d’une conférence de presse très suivie par les marchés, et n’ont fourni aucun détail supplémentaire sur les annonces déjà faites.
Au lieu du «bazooka» attendu par les investisseurs, «cela a été plutôt un pistolet en plastique», a souligné Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management, jugeant que «la réticence de Pékin à lancer un plus grand paquet (de mesures) fait monter de sérieux doutes sur la durabilité de l’ascension» des marchés.
«La réaction du marché? Une déception immédiate» en absence de «véritable coup de fouet» économique, a souligné M. Innes.
Le secteur du luxe, particulièrement dépendant de la conjoncture chinoise, est ainsi pénalisé : à Paris, Kering lâche 4,65%, LVMH 3,49% et Hermès 1,16%. À Londres, Burberry recule de 4,75%.
Côté américain, les investisseurs «attendent patiemment la saison des résultats du troisième trimestre», qui débute cette semaine et «continuent en attendant d’évaluer la future trajectoire de baisse de taux d’intérêt» de la Réserve fédérale américaine (Fed), selon Matt Britzman, analyste pour Hargreaves.
Après avoir bien accueilli vendredi un rapport sur l’emploi en septembre rassurant sur la conjoncture économique aux États-Unis, les marchés ont désormais peur que cela pousse la Fed à ralentir son rythme de baisse des taux. «L’espoir d’une nouvelle baisse importante de 0,50 point le mois prochain semble s’être envolé», selon M. Britzman.
Ces interrogations, couplées à «la hausse des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, rendent le début de semaine difficile pour les investisseurs», résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Dans ce contexte, le rendement à dix ans américain s’élève à 4,03%, contre 4,02% la veille en clôture. À deux ans, il atteint 3,98%, contre 3,99%.
Cointreau trinque
Le groupe français de spiritueux Rémy Cointreau chute de 8,26% à Paris après l’annonce par Pékin de mesures antidumping visant le brandy européen. La Chine imposera à partir de vendredi aux importateurs de déposer une caution auprès des douanes chinoises, a annoncé le ministère du Commerce, dans un contexte de tensions commerciales entre Pékin et l’Union européenne (UE).
Vistry Group plonge
Le promoteur immobilier britannique Vistry Group plonge à la Bourse de Londres après avoir sous-estimé le coût de certains de ses projets de construction, ce qui affectera de manière significative ses bénéfices jusqu’en 2026. L’entreprise perd 22,43%.
Le pétrole baisse
Les cours du pétrole baissent mardi, plombés par des annonces économiques décevantes de Pékin et des craintes sur l’approvisionnement du Moyen-Orient en raison du conflit dans la région.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, qui avait dépassé les 80 $US lundi, perd 1,84% à 79,44 $US. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baisse de 1,95% à 75,63 $US.
Les devises sont globalement stables : un euro vaut 1,098 5 $US (+0,08%) et une livre britannique 1,307 9 $US (-0,03%).
Le bitcoin lâche 0,74% à 62 539,06 $US.