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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 21 avril 2020

« La volatilité sur le pétrole pèse sur l’ambiance générale ».

La chute historique du pétrole américain de lundi a chamboulé les places boursières de la planète, déjà fragilisées par les répercussions de la COVID-19.

Selon les contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, reculait de 561 points, ou de 2,39% à 22 927 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, baissait de 88 points, ou de 1,02% à 8603 points. L’indice composé S&P 500 laissait aller 51 points, ou 1,82% à 2755 points.

Contexte

« La volatilité sur le pétrole pèse sur l’ambiance générale », après « les méga-mouvements sur le marché du pétrole » qui « ont dominé l’actualité » lundi, a souligné David Madden, un analyste de CMC Markets. 

« Encore une séance historique (hier), mais sur le pétrole cette fois! », a également observé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC qui estime que « le WTI sera encore au centre de l’attention ce mardi ».

Le cours du baril de pétrole américain (WTI), est en effet devenu négatif lundi pour la première fois de son histoire en raison de la saturation des stocks et de l’effondrement de la demande lié à la pandémie.

Les places européennes ont globalement bien résisté à l’effondrement des cours du brut, mais il n’en pas été de même pour les indices américains qui ont fini en net recul.

Le pétrole retrouvait toutefois des couleurs mardi matin en Asie, mais s’échangeait pour à peine plus d’un dollar.

Mais si Wall Street a baissé lundi, « il fut un temps où l’annonce de prix négatifs sur le pétrole aurait provoqué une débandade en Bourse », a nuancé M. Le Liboux.

Sur le terrain sanitaire, les signaux d’un reflux amorcé du virus en Europe continuaient à se manifester, même si le nombre de morts excède désormais les 167 000 et que la France a dépassé la barre tristement symbolique des 20 000 décès.

Selon un média sud-coréen en ligne, Daily NK, essentiellement géré par des Nord-Coréens ayant fait défection, Kim Jong Un aurait été récemment opéré en urgence pour des problèmes cardio-vasculaires et serait actuellement en convalescence.

L’information n’a pas été confirmée et a été minimisée par Séoul, ce qui n’a pas stoppé pour autant les spéculations. La chaîne américaine CNN a indiqué que Washington se renseignait sur le sujet.

À l’étranger

Comme Wall Street la veille, les Bourses asiatiques ont aussi été sensibles à l’effondrement des contrats de baril de brut américain WTI pour livraison en mai, descendus lundi à des prix négatifs faute de demande et de stockage suffisant en raison de la pandémie de COVID-19, un phénomène sans précédent.

L’indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 1,97% pour terminer à 19 281 points. L’indice élargi Topix a, quant à lui, perdu 1,15% à 1 416 points.

À Hong Kong, l’indice Hang Seng a lâché 2,2% à 23 794 points, tandis que l’indice composite de Shanghai a reculé de 0,9% à 2 827 points et celui de Shenzhen de 0,82% à 1 753 points.

La Bourse de Londres a ouvert en baisse mardi, lestée par les valeurs pétrolières à la suite d’un effondrement des prix du brut américain en territoire négatif.

L’indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 2,20% à 5 684 points à 08H25.

La Bourse de Francfort évoluait en nette baisse mardi, le Dax perdant 3,27% à 10326 points.

La Bourse de Paris a débuté en recul mardi (-3,04%), subissant elle aussi le contrecoup de la chute historique des cours du pétrole la veille, qui a entraîné Wall Street dans son sillage.

L’indice CAC 40 perdait 137 points à 4 390 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,65%.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers allemands en avril est attendu tout comme les reventes de logements pour mars aux États-Unis (NAR).