Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 09 février 2021(Photo: 123RF)
Les marchés européens marquaient une pause mardi matin, après une très forte progression la semaine dernière et dans le sillage des nouveaux records de Wall Street la veille, les yeux toujours tournés vers le plan de relance américain.
À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme sur le S&P 500 perdaient 4 points, ou de 0,12%, à 3 903 points. Ceux du Dow Jones reculaient de 53 points, ou de 0,17%, à 31 215 points, tandis que ceux du Nasdaq diminuaient de 14 points, ou de 0,11%, à 13 668 points.
En Europe, les marchés étaient mitigés et pour la plupart proches de l’équilibre. À Londres, le FTSE 100 était stable à 6 523 points. À Paris, le CAC 40 gagnait 26 points, ou 0,47%, à 5 686 points. À Francfort, le DAX diminuait de 56 points, ou de 0,41%, à 14 001 points.
En Asie, l’indice Nikkei à la Bourse de Tokyo a continué de tutoyer des sommets, prenant 0,4% à 29 505 points, soit quasiment son niveau d’août 1990, tandis que l’indice élargi Topix a progressé de 0,08%.
De leur côté, les Bourses chinoises ont également terminé dans le vert, l’indice Hang Seng de Hong Kong prenant 0,53%, l’indice composite de Shanghai 2,01% tandis que la place de Shenzhen a bondi de 2,43%.
Le contexte
«L’humeur positive de Wall Street a tiré les marchés en Asie», selon David Madden, un analyste de CMC Markets UK, mais peinait à se diffuser pleinement aux indices européens, qui temporisaient après une très forte progression la semaine dernière.
«Trois anticipations favorables, à côté d’une saison de résultats (…) qui se passe bien, expliquent l’ambiance d’appétit pour le risque observée à l’heure actuelle sur les marchés: un diagnostic sanitaire plus favorable, qu’il s’agisse des nouveaux cas ou de la campagne de vaccination, des chiffres économiques meilleurs que prévu et la conviction que de nouvelles mesures de soutien à la conjoncture américaine vont être prises à échéance assez rapprochée», explique Sebastian Paris Horvitz, chez LBPAM.
Le président américain Joe Biden a promis vendredi d’«agir vite» face aux difficultés économiques des Américains liées à la pandémie. Son plan de sauvetage porte sur 1 900 milliards de dollars, à destination notamment des ménages et des entreprises.
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a quant à elle affirmé dimanche qu’elle espérait un retour au plein emploi en 2022 si ce plan de sauvetage était approuvé.
«Il y a de nombreuses choses qui pourraient faire dérailler le rebond économique des États-Unis (…), mais les commentaires de Janet Yellen ont fait mouche chez les investisseurs», note encore M. Madden.
Du côté des taux, le rendement des obligations d’État italiennes à dix ans poursuivait sa détente amorcée après la nomination de Mario Draghi pour former un gouvernement, et s’affichait à son plus bas historique, à 0,5%.
Sur le front sanitaire, l’accalmie des derniers jours – avec un nombre de contaminations à la COVID-19 en baisse et une campagne de vaccination qui monte en puissance – paraissait toutefois fragile alors que, selon une étude, un variant du coronavirus identifié initialement au Royaume-Uni se propage rapidement à travers les États-Unis et que des questions se posent sur l’efficacité du vaccin mis au point par AstraZeneca contre le variant sud-africain.
Plusieurs responsables de l’OMS et du système Covax ont toutefois mis en garde lundi contre un excès de pessimisme envers ce vaccin, alors qu’il s’agit avant tout de limiter les hospitalisations et sauver des vies.
Du côté du pétrole
Vers 7h30, le prix du baril américain de WTI diminuait de 0,07% à 57,93 $US et celui du baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 0,13%, à 60,64 $US.