Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 22 octobre 2024
Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge mardi, incertaines en pleine saison de résultats d’entreprises et à l’approche de l’élection présidentielle américaine.
Les indices boursiers à 7h30
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,4%, tandis que le CAC 40 français perdait 0,3% et le FTSE 100 britannique 0,5%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissaient de 0,3%.
En Asie, le Nikkei 225 a plongé de 1,4% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a pris 0,5% et le Hang Seng 0,1% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a culbuté de 1,7% et le Kospi de 1,3% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole reculait de 20 cents US à 69,84 $ US le baril.
Le dollar canadien s’échangeait lundi à 72,28 cents US, contre 72,45 cents US vendredi.
Contexte
Les investisseurs sont focalisés sur la saison des résultats du troisième trimestre, qui bat son plein aux États-Unis et en Europe.
Côté américain, l’attention se porte mardi sur l’industrie lourde, avec Lockheed Martin, RTX, 3M ou encore Kimberly Clark. La tech sera ensuite à l’honneur, avec IBM et Tesla mercredi. Les rapports de Boeing et Coca-Cola sont eux aussi attendus dans les prochains jours.
Le constructeur automobile General Motors a ouvert le bal mardi, avec des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre.
En France, Vivendi et L’Oréal prennent la suite après la fermeture de la Bourse. Suivront notamment Kering, Thales et Air Liquide mercredi. Jeudi, les résultats de Dassault Systèmes, Renault, Hermès ou encore Orange suivront.
L’élection américaine du 5 novembre occupe également davantage de place dans les esprits des investisseurs, alors qu’une victoire du candidat républicain Donald Trump semble de plus en plus probable.
«Les sondages, les paris et les modèles de prévision s’accordent à dire que Trump gagne du terrain face à Kamala Harris», notent les économistes de Deutsche Bank.
Or, «si Trump remporte la victoire, il faut s’attendre à un déficit budgétaire plus important, des réductions de l’impôt sur les sociétés, autant d’éléments qui pourraient (…) entraîner une hausse de l’inflation», selon Stephen Innes, analyste pour SPI Asset Management.
Plus globalement, «force est de reconnaître que les deux programmes proposés» par les deux candidats à l’élection américaine pourraient être «inflationnistes», commente Dorian Raimond, directeur du trading d’Hilberg IS.
En cas de regain de l’inflation, les investisseurs craignent notamment que la Réserve fédérale américaine (Fed) modère fortement à l’avenir sa politique d’assouplissement monétaire entamée en septembre.
Dans ce contexte, le rendement des obligations américaines reste à un haut niveau, après avoir bondi de plus de 0,11 point lundi. Il s’établit à 4,21%, contre 4,19% la veille en clôture. À deux ans, il s’élève à 4,04%, contre 4,03%.
SAP comme jamais
L’entreprise de logiciels SAP (+3,87%) évolue autour de son plus haut niveau historique, après avoir revu la veille ses prévisions 2024 à la hausse.
Le groupe vise désormais une croissance de son bénéfice d’exploitation de 20 à 23% (hors effets de change), contre 17 à 21% auparavant. UBS et Oddo BHF ont en outre rehaussé leur objectif de cours (de 222 à 237 euros pour UBS) et (de 200 à 216 euros).
«Les investisseurs considèrent SAP comme un pionnier en ce qui concerne l’intelligence artificielle. L’action joue dans la même ligue que de grands noms comme Nvidia et Microsoft», relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Eurofins déçoit
Le géant des laboratoires d’analyses Eurofins Scientifics chute lourdement à la Bourse de Paris mardi matin, après avoir annoncé une révision en légère baisse de son objectif de chiffre d’affaires annuel.
Son titre perd 11,05%.
Hyundai chute en Inde
Le groupe Hyundai Motor India, filiale du constructeur automobile sud-coréen, a chuté de 7,16% mardi pour son premier jour de cotation à Bombay, après avoir effectué la plus grosse entrée en Bourse (IPO) jamais enregistrée en Inde à 3,3 milliards de dollars.
Le pétrole grimpe
Les cours du pétrole montent mardi, entraînés par la politique de relance de la Chine et attentifs à l’évolution de la guerre au Proche-Orient.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prend 0,95%, à 75,00 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain gagne 0,93%, à 71,22 dollars.
L’or grimpe aussi, atteignant 2 736,00 dollars l’once, flirtant avec son record en séance de la veille de 2 740,59 dollars.
Côté change, le dollar américains recule de 0,11% face à la monnaie unique européenne, à 1,08 dollar pour un euro.
Le bitcoin perd 0,60% à 67 314,13 dollars.
