Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mardi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h39
La crainte des tarifs douaniers de l'administration Trump fait plonger les marchés. (Photo: Adobe Stock)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses européennes reculaient légèrement mardi, les investisseurs évaluant les conséquences de l’offensive douanière annoncée par Donald Trump contre la Chine mais aussi le Mexique et le Canada pour les entreprises européennes, quand New York est attendue en petite hausse.
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 0,6%, le CAC 40 français 0,9% et le FTSE 100 britannique 0,5%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles étaient stables.
En Asie, le Nikkei 225 a glissé de 0,9% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai et le Hang Seng ont à peine fluctué. L’indice australien S&P/ASX 200 a perdu 0,7% et le Kospi sud-coréen 0,6%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 45 cents US à 69,39 $ US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 71,53 cents US lundi, en baisse par rapport à celui de 71,54 cents US de vendredi.
Contexte
Donald Trump a confirmé lundi que ses premières mesures économiques après son investiture en janvier seront d’augmenter les droits de douane sur les produits venant de Chine, du Canada et du Mexique, décisions qu’il justifie par les crises liées aux opiacés et à l’immigration.
Il voudrait imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, a-t-il écrit dans une publication sur son réseau Truth Social.
Dans un post séparé, il a annoncé une augmentation des taxes douanières de 10%, qui vient s’ajouter à celles existant déjà et à celles supplémentaires qu’il pourrait encore décider sur «tous les nombreux produits arrivant de Chine aux États-Unis».
«L’omission de l’Europe dans ses attaques peut suggérer que l’Europe n’est pas une priorité absolue, mais nous n’en sommes qu’au début et Trump aura de nombreuses occasions de diriger son attention vers l’Europe à l’avenir» met en garde Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Les marchés avaient bien accueilli la nomination de Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor, «un +choix mesuré+ pour l’économie et les marchés financiers, car il maîtriserait les dépenses et adopterait une approche +graduelle+ de l’imposition des tarifs douaniers», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
«Trump a peut-être apaisé les marchés financiers avec son choix pour le poste de secrétaire au Trésor, mais il a rappelé à Scott Bessent qui est le patron, avec son avertissement au Canada, au Mexique et à la Chine sur les tarifs douaniers», souligne Mme Brooks.
La semaine est particulièrement riche en indicateurs américains, les marchés attendant plusieurs indicateurs mardi dont la confiance des consommateurs en novembre, mais surtout la publication mercredi du compte-rendu de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et l’inflation PCE en octobre.
Le retour du roi dollar
Le dollar s’est redressé après les déclarations de Donald Trump, le dollar canadien évoluant à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans.
Le dollar canadien cédait 0,75% face au billet vert à 1,409 3 dollars canadiens pour un dollar américain, peu après avoir touché un plus bas depuis avril 2020 face au billet vert.
Le peso mexicain s’échange quant à lui proche de son plus bas niveau depuis 2022.
Le bitcoin reculait de 1,78% à 92 041,51 $US.
Pas Banco pour Unicredit
Le troisième groupe bancaire italien BPM (+3,34% à Milan) a jugé mardi insuffisante l’offre publique d’échange d’actions (OPE) le valorisant à 10,1 milliards d’euros et lancée lundi par la deuxième banque italienne Unicredit (+0,06% à Milan).
UniCredit avait offert lundi 0,175 de ses actions ordinaires pour chaque action Banco BPM, les valorisant 6 657 euros chacune, soit une prime d’environ 0,5% par rapport au cours de clôture de l’action de vendredi dernier.
Melrose haut
L’équipementier aéronautique britannique Melrose Industries s’envolait de 5,99% après avoir pris plus de 8% à Londres après un rachat d’actions et une perspective améliorée pour son titre par JP Morgan.
Le pétrole en petite forme
Les cours du pétrole montent légèrement mardi en raison de doutes sur un éventuel cessez-le-feu annoncé lundi entre Israël et le Hezbollah, qui avait fait baisser les cours, et de l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine.
Le Brent de la mer du Nord prenait 0,95% à 73,71 $US le baril, et son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) gagnait 0,98% à 69,62 $US le baril.
